Le Caucase

En Arménie, les petits et moyens entrepreneurs dans la rue

Brève. Le 1er février à Erevan, capitale de l’Arménie, une série d’amendements à la loi sur la taxation du chiffre d’affaires ont été imposés aux parlementaires. Ils obligent les entrepreneurs à présenter l’ensemble de leurs rapports et factures, pour chaque article vendu, au ministère des Finances, sous peine d’amende. Ce passage en force a provoqué de multiples protestations et manifestations de la part des patrons ; ces derniers, les plus petits surtout, reprochent aux amendements une totale déconnexion du réel : les gros entrepreneurs n’adressent pas toujours les documents requis à leurs partenaires et sous-traitants.

Déjà le 26 janvier, plusieurs centaines d’entrepreneurs, présents devant le siège du gouvernement arménien, avaient pointé du doigt une réforme « qui détruirait les petites et moyennes entreprises ». Quelques jours plus tard, plus de deux mille patrons ont bloqué la rue qui fait face à la résidence du président de la République ; le 30 janvier, enfin, un sit-in a été organisé par les manifestants. Il semble que ceux-là aient finalement été entendus, peu après un meeting tenu entre le président Sarkissian et le Premier ministre Abrahamian, tandis que le gouvernement annonçait un report de l’entrée en vigueur des amendements contestés. D’ailleurs, M. Abrahamian a enjoint à ses ministres concernés de rédiger avant le 1er juillet des dispositions législatives qui préserveraient l’intérêt des petites et moyennes entreprises.