Sous l’impulsion du président Ramzan Kadyrov, la Tchétchénie est en pleine construction d’un centre d’entraînement militaire. Des infrastructures prévues pour être opérationnelles avant fin 2015 et qui devraient à terme accueillir des forces spéciales militaires en provenance de plusieurs pays.
Dans la volonté d’imposer un peu plus tant son indépendance que son savoir-faire, la Tchétchénie s’est lancée dans la construction d’un centre d’entraînement militaire dans la ville de Goudermes.
C’est lors d’un entretien donné au journal d’informations russe Izvestia que le Président tchétchène Ramzan Kadyrov en a révélé un peu plus sur ce nouveau camp d’entraînement, de formation et de perfectionnement. Un centre d’entraînement qui est financé essentiellement par des investisseurs privés et qui se veut à la pointe en termes de connaissances, de techniques de contre-insurrection et de combats sous-marin.
Le centre, déjà en construction, a pour vocation de former les élites de l’armée de Russie et de Tchétchénie mais également celles d’autres pays. Ainsi, des troupes en provenance du Kazakhstan, du Belarus, de certains pays d’Amérique Latine et de pays de l’ex-Union Soviétique sont attendues pour venir perfectionner leurs connaissances et leurs compétences techniques.
Des infrastructures logiquement implantées en Tchétchénie
Si un tel centre est en phase de construction et de lancement en Tchétchénie ce n’est pas un hasard selon Timur Akulov, membre du parlement et du comité de défense de la Russie : « La République de Tchétchénie a une grande expérience en combat contre le terrorisme international, elle a réussi à solutionner le problème et connaît parfaitement toutes les techniques et les méthodes actuelles pour mettre un terme à ces risques. »
Le Président tchétchène lui-même a également fait part du caractère fondé de la démarche. Il a ainsi déclaré, toujours dans l’entretien donné à Izvestia, que le pays a « assez d’expérience » et que les instructeurs qui enseigneront les différentes techniques de combat ont suffisamment de fait d’armes pour pouvoir à juste titre transmettre leurs connaissances.
La Jordanie en guise de modèle
L’inspiration de la création d’un tel centre militaire provient du centre d’entraînement d’élite KASOTC : King Abbullah Special Operation Training Center. Un camp d’entraînement pour les élites de l’armée, situé à Ammam, et spécialisé en contre-terrorisme. Si le camp tchétchène se dote des mêmes infrastructures, il y aura alors fort à parier qu’il devienne lui aussi une référence dans son domaine.
Le Président Ramzan Kadyrov entend bien par ailleurs faire bénéficier la Tchétchénie des retombées financières du centre. Car les nations qui souhaiteront envoyer leurs troupes d’élites pour y suivre des formations devront payer.
Avec ces nouvelle infrastructures en pleine construction, la Tchétchénie devrait rapidement imposer un peu plus encore son identité tant au près des pays du Caucase et de la Russie qu’auprès des pays Européens.