La récente reprise des discussions entre l’Arménie et l’UE semble bien aller dans le sens d’une prochaine salve de collaborations. Les deux régions n’ont pas fermé la porte des débats en dépit du refus de l’Arménie de rejoindre l’UE et de son récent ralliement à l’UEE. Loin de là car le prochain sommet du Partenariat Oriental de Riga en mai sera l’occasion d’approfondir les relations entre les deux parties.
L’Union Européenne s’est ainsi fait entendre par la voix de l’ambassadeur de France à Erevan, Jean-François Charpentier, qui a mentionné le fait qu’une atmosphère « assez positive » régnait dans le cadre des consultations actuelles menées dont le but est d’approfondir les relations entre l’Arménie et l’Europe.
Des consultations qui avancement même plutôt bien, et ont tout l’air d’être prometteuses : « Nous travaillons avec nos amis arméniens à élaborer davantage le texte du nouvel accord UE-Arménie » a-t-il déclaré à l’issu d’une conférence de presse. En ligne de mire, le prochain sommet du Partenariat Oriental de Riga, en Mai 2015. Selon l’ambassadeur de France, « La partie technique de ce travail sera presque terminée pour le sommet de Riga ». Des avancées encourageantes donc.
Les positions et les déclarations de Jean-François Charpentier ont par ailleurs été reprises et complétées par l’Union Européenne, via la voix de Johannes Hahn. Le Commissaire à la politique de voisinage de l’UE a ainsi déclaré lors d’une visite la semaine dernière dans la capitale arménienne que « les responsables arméniens et ceux de l’UE ont déjà identifié les zones et la profondeur de la coopération. » M. Hahn s’étant même exprimé sur le fait qu’il avait bon espoir que le prochain sommet de Riga soit l’occasion pour la Commission Européenne de disposer d’un mandat pour initier des négociations fructueuses avec l’Arménie.
Les coulisses de la future coopération
Rappelons que les discussions à venir entre l’Arménie et l’UE interviennent dans un contexte assez singulier du point de vue des relations économiques.
L’Arménie a dans un premier temps signé un accord avec l’UE en 1996, enrichi dix années plus tard par un plan d’actions défini dans le cadre d’une politique de voisinage. Le pays avait depuis fait un pas de plus vers l’Europe via la mise en place du Partenariat oriental décidé en juillet 2013 et approfondi en 2014 par un accord visant à faciliter l’obtention de visas de courts séjours.
Les discussions de 2013 entre l’UE et l’Arménie avaient pour but de mettre en place un accord sur un libre-échange complet et approfondi entre les deux régions. Cependant, l’Arménie avait finalement opté pour une adhésion au sein de l’Union Economique Eurasienne.
Avec ces prochaines discussions de mai, le pays fait donc savoir à l’UE qu’il est enclin à enrichir leurs relations réciproques, sans pour autant que les décisions actées soient en contradiction avec les principes de fonctionnement de l’UEE.
