Le Caucase

Azerbaïdjan : la ville de Tovuz officiellement jumelée avec celle de Cognac

L’Azerbaïdjan aime la France et la France aime l’Azerbaïdjan. La preuve avec ce jumelage récent entre la ville de Tovuz et celle de Cognac, dans le Sud-ouest.

 

 

Vendredi 17 avril, le maire de Cognac Michel Gourinchas et celui de Tovuz Tofig Zeynalov ont officialisé en grandes pompes le jumelage entre les deux villes. Une charte a été signée lors d’une réunion des plus protocolaires, organisée à l’hôtel de ville de Cognac en présence d’Elchin Amirbayov, ambassadeur d’Azerbaïdjan en France, et d’Olivier Maurel, sous-préfet de Cognac.

 

Si les deux villes nouent ces jours-ci un jumelage des plus officiels c’est en raison de leur volonté commune de mettre en place des partenariats économiques et techniques sur le développement de la filière brandy en Azerbaïdjan, soutenue par l’expertise de la ville de Cognac.

 

La ville de Tovuz, située dans le Nord-ouest du pays, est réputée pour la qualité de sa production viticole, et en particulier celle du brandy qu’elle produit. Le point de rencontre était alors tout trouvé entre cette petite ville qui compte un peu plus de 20 000 habitants et Cognac, réputé mondialement pour ses productions de vin du même nom.

 

 

Le Cognac et le brandy au centre du partenariat

 

L’intérêt de M. Gourinchas pour initier un tel rapprochement n’a rien de nouveau. Le maire de Cognac s’est en effet rendu à maintes reprises en Azerbaïdjan. Sa dernière visite remonte à l’année dernière.

 

Accompagné de son premier adjoint, il s’était déjà rendu à Tovuz afin entre autre de défendre l’appellation cognac, différente de celle de brandy.

 

Sur ce point notamment, le maire de Tovuz est en parfaite adéquation : « Tovuz est une ville de 22.000 habitants dans une région de 1.900 km2, où la tradition viticole est ancienne. Notre vignoble s’étend sur 15.000 hectares. A l’époque soviétique, 14 usines produisaient du vin et du brandy pour toutes les autres républiques socialistes. Notre brandy était injustement appelé cognac. Aujourd’hui, je sais et j’ai compris qu’il n’y a de cognac qu’à Cognac. Vous avez mon soutien total ».

 

La visite de M. Zeynalov à Cognac ne se cantonnera pas à cette simple formalité de signature de la charte de jumelage. Il se rendra, en présence de M. Gourinchas, au Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). L’objectif est non moins d’étudier toutes les modalités techniques et pratiques nécessaires pour que la filière française puisse apporter son soutien à la filière viticole d’Azerbaïdjan.

 

Ce nouveau jumelage entre une ville française et une ville azérie rappelle à juste titre qu’un tel rapprochement n’a rien d’un phénomène nouveau. En effet, une dizaine de partenariats de ce type ont déjà été conclus par le passé. C’est le cas notamment pour la ville de Bordeaux avec la capitale Bakou et de la ville de Chablis avec celle de Göygöl, pour un jumelage déjà sur la thématique du vin.