Dans une interview accordée au journal Azernews, James Apparthurai – le Secrétaire Général de l’OTAN pour le Caucase – a rappelé combien l’Azerbaïdjan avait un rôle majeur à jouer dans la sécurité énergétique de l’Europe.
« Les projets visant à acheminer des ressources énergétiques en provenance de nouveaux fournisseurs vers l’Europe contribueront à la sécurité énergétique de l’Alliance ». C’est en ces termes clairs que s’est exprimé récemment le Secrétaire de l’Alliance. D’autant qu’il rappelle que l’OTAN n’a aucune vocation à devenir un acteur énergétique, et qu’à ce titre la nation du Caucase a une place importante à tenir de par sa capacité à fournir du pétrole et du gaz aux pays européens.
Et bien que les projets de constructions de pipelines et de gazoducs restent de la responsabilité des pays fournisseurs, il estime cependant que « L’Alliance qui apporte une protection à 900 millions de personnes reste intéressée par une plus grande sécurité énergétique en Europe ».
Plusieurs pistes sont selon lui à creuser pour y parvenir : une plus grande diversification des fournisseurs, des routes et des ressources, ainsi que la mise en place d’un réseau de distribution et d’acheminement fiables.
Axes de travail et Corridor gazier du sud
Toujours dans la même interview, James Apparthurai détaille les axes de travail sur lesquels planche l’OTAN en collaboration étroite avec l’Azerbaïdjan et ce depuis plusieurs années maintenant.
Au sommaire des échanges récurrents, on trouve ainsi notamment un dialogue sur les meilleures pratiques à mettre en place en termes de sécurisation des infrastructures. Des conférences sont par ailleurs régulièrement organisées, afin entre autre de collaborer plus efficacement sur les questions de cyber-attaques.
Plus encore, le Secrétaire général pour le Caucase rappelle que l’OTAN a par ailleurs récemment accéléré un programme visant à « augmenter le nombre de formation à l’énergie ouvertes en Azerbaïdjan ». Une coopération qu’il compte bien continuer de développer au fil des années.
Des déclarations et une prise de position qui interviennent alors que l’Europe attend désormais beaucoup du Corridor Gazier du sud.
Une méga-structure capable de livrer du gaz de la Mer Caspienne aux pays européens en passant par la Géorgie et la Turquie. Et le gaz produit en Azerbaïdjan serait l’un des principaux à transiter par le couloir gazier.
Dans un deuxième temps, l’Azerbaïdjan exporterait son gaz en provenance du champ de Shah Deniz vers l’Europe et la Turquie en s’appuyant cette fois entre autre sur le pipeline du Sud Caucase.
La première phase de cet approvisionnement en gaz est attendu pour 2020, aussi est-il crucial pour l’Europe de bénéficier d’ores et déjà d’un réseau sécurisé.
James Apparturnai en a également profité pour rappeler combien l’entente entre l’ONU et l’Azerbaïdjan est cordiale et constructive à plus d’un titres, insistant sur le fait que « l’Azerbaïdjan est un contributeur de longue date des actions de l’ONU »