Le gouvernement a très récemment accordé son feu vert pour la construction d’une nouvelle usine métallurgique dans le pays. Une joint-venture est à la base de ce projet qui engendra à très court terme la création de nombreux postes. Une opération qui est à replacer dans un contexte plus large de relance de l’économie arménienne.
Le cœur de métier de cette nouvelle unité en préparation de construction sera de traiter et de valoriser la quantité massive de déchets en provenance de nombreuses entreprises du secteur minier.
Si l’accord a été donné par le gouvernement, l’usine sera quant à elle privée et non publique. Toutefois, elle appartiendra pour partie à la plus grande société minière du pays : la ZCMC. Une usine qui sera par ailleurs installée dans la province de Syunik.
Il est à noter que le groupe allemand Crominet est l’un des principaux actionnaires de la ZCMC. Crominet a pour l’occasion signé un accord remontant à octobre 2014 avec la société minière arménienne Alyotig pour la réalisation de l’usine, et ce pour un budget d’investissement total de 240 millions d’euros.
La livraison finale de l’usine est attendue pour la fin de l’année 2019.
L’un des intérêts majeurs de ce nouveau projet pour l’Arménie est qu’il va rapidement générer la création de plus de 1 000 postes auxquels viendront s’ajouter 500 emplois à temps partiel.
S’exprimant à ce sujet, le Ministre de l’Energie et des Ressources Naturelles a déclaré : « le projet est très bon et nous espérons que sa première phase sera pleinement mise en œuvre dans les deux ou trois prochaines années ».
Un certain renouveau économique
La construction de cette nouvelle usine est ainsi le parfait exemple du nouveau chemin emprunté par l’Arménie. Car après les années difficiles qui ont suivi le choc de la récession de 2009, le pays semble bien s’être réorienté dans la bonne direction.
Pour rappel, l’Arménie a pu redresser la barre dès 2010 et afficher un taux de croissance impressionnant en 2012 de +7%. En 2013, il est retombé à +3.5% pour se stabiliser en 2014 autour de +3,4%.
La première partie de 2015 a été à nouveau difficile, le pays étant entraîné dans le sillon de la crise du rouble russe.
Mais le gouvernement actuel a depuis pris les dispositions nécessaires via un programme de réformes ambitieux négociés avec l’Union Européenne : programme de lutte contre la corruption, réforme de la justice, facilitation de l’enregistrement des entreprises.
Un vaste plan de réformes dont le but n’est non moins que d’améliorer l’environnement d’affaires et la compétitivité du pays.