Au moment de l’ouverture des Jeux Européens de Bakou, une autre nation du Caucase fait entendre sa voix pour l’organisation d’une compétition d’envergure. Les futurs Jeux Olympiques d’hiver de 2022 pourraient bel et bien se dérouler au Kazakhstan. En compétition directe avec Pékin, le dossier de la capitale Amalty a tout l’air d’avoir impressionné le jury du CIO.
Deux projets s’affrontent, deux conceptions distinctes, deux approches différentes. Dans la course à l’organisation des futurs Jeux Olympiques d’hiver de 2022, Amalty lutte contre un adversaire de poids : Pékin. Pour autant, si la mégalopole chinoise semblait il y a peu avoir une légère longueur d’avance sur son homologue kazakh, la récente présentation du projet par la délégation du Kazakhstan pourrait faire pencher la balance en faveur du pays du Caucase.
D’un côté, le projet de Pékin, qualifié d’éclaté en raison des distances parfois importantes entre les différents sites de compétition existants et à venir.
De l’autre, celui d’Amalty, qualifié cette fois de compact car les lieux où les athlètes se disputeront les médailles sont tous regroupés dans la même zone géographique, à moins de 30 km de la capitale.
Autre point fort de la candidature kazakh : la grande majorité (70%) des sites de compétitions sont d’ores et déjà bâtis, de quoi rassurer le CIO qui doit régulièrement apaiser les incertitudes du public et des journalistes sur la question.
Preuve que la présentation d’Amalty a fait bouger les lignes, l’avantage que détenait Pékin il y a quelques jours encore vient de se réduire. Le Vice-président du CIO lui-même, John Coates déclarant à cet égard : « Le sentiment parmi les membres est qu’Amalty a probablement réduit l’écart ».
Par ailleurs, la question du budget alloué à l’organisation des JO d’hiver semble pouvoir faire pencher la balance en faveur d’Amalty.
Si Pékin table sur une enveloppe totale de 2,8 milliards d’euros, la capitale kazakh quant à elle voit plus grand et propose 3,2 milliards d’euros.
Toujours d’un point de vue économique, la commission du CIO en charge de l’attribution des Jeux apprécient grandement le fait que le budget dégagé par Amalty n’entraîne aucune « perturbation économique ». Point crucial qui a fait perdre avant l’heure les candidatures des villes d’Oslo et de Stockholm.
Autre avantage et non des moindres, Amalty semble bien présenter un bilan environnemental des plus satisfaisants : la neige y tombe en abondance en hiver contrairement à Pékin qui devrait en produire d’importantes quantités et les stades déjà construits ne demandent qu’un peu de rénovation, pour là encore une empreinte environnementale des plus basses face au concurrent chinois.
Une présence importante du Caucase dans les grandes compétitions
Entre la tenue actuelle des Jeux Européens à Bakou et la candidature d’Amalty pour les JO d’hiver de 2022, force est de constater que les pays de Caucase tendent à prendre une place de plus en plus importante en organisation de compétitions sportives majeures.
Et pour cela, ces deux grands pays ont plus d’une carte à abattre : des fonds financiers conséquents de par leurs ressources en gaz et en pétrole, une propension à s’aligner sur les standards européens et internationaux, une économie solide et le recours à des experts mondiaux dans leur comité d’organisation.