Le Caucase

L’Arménie taille sa vigne avec la France

Le pays qui est en plein plan de relance de ses crus locaux, sur fond de symbole de ‘berceau mondial’ du vin, développe un partenariat avec la France sur la question. L’enjeu pour les viticulteurs arméniens est de développer leurs compétences techniques en s’appuyant sur l’expertise de l’Institut de Richemont dans le Sud-ouest, en Charente.

 

Faisant suite à une première participation de quatre jeunes Arméniens en décembre 2014 à un stage de perfectionnement des techniques viticoles à l’Institut de Richemont en Charente, la Yerevan Brandy Company Arafat (YBC) souhaite à présent poursuivre dans cette voie en mettant en place un véritable partenariat pérenne avec l’institut. L’Institut de Richemont est un établissement supérieur de formation de référence dans le Sud-ouest.

 

La qualité des formations théoriques et techniques qui y sont dispensées ont incité YBC à intensifier les échanges entre les deux pays sur la question du travail et de l’exploitation de la vigne. YBC est par ailleurs une filiale locale de Pernod-Ricard, dirigée en Arménie par le Français Frédéric Bouchet.

 

Le but souhaité du partenariat entre YBC en Arménie et l’Institut Richemont consisterait à « accompagner dans la partie scientifique, technique et pratique, les agronomes et futurs agronomes, techniciens de terrain en viticulture ».

 

Un déplacement en Arménie pour développer le partenariat

 

Partant de cette volonté de YBC, le directeur de l’Institut Richemont Wali Nourestani accompagné de Laurent Mabille (formateur en viticulture) se sont rendus en Arménie au début du mois du juin afin de cibler les besoins de la filière et de délimiter les périmètres d’interventions des enseignants de l’Institut charentais. Un programme qui serait par ailleurs soutenu au niveau financier notamment par l’Ambassade de France en Arménie, signe d’une profonde volonté politique également.

 

Un déplacement fructueux et des visites des plus constructives puisque les deux représentants de l’Institut Richemont ont ainsi pu dégager trois grands temps forts sur lesquels l’expertise française serait la bienvenue : les opérations de taille au sortir de l’hiver, au début de l’été lorsque le raisin pousse et juste avant les vendanges de l’automne.

Un package de 240 heures théoriques et 240 heures pratiques serait ainsi proposé à une douzaine de jeunes Arméniens qui à terme deviendraient des référents auprès de 1 500 viticulteurs d’Arménie.

 

Une manière particulièrement efficace et performante de travailler à hausser l’aspect qualitatif de la filière viticole arménienne via la transmission de savoirs.

Reste encore à définir les conditions pratiques de ce partenariat qui devrait être lancé dès 2016.