Le Caucase

Les médias français sont-ils trop durs avec l’Azerbaïdjan ?

Une déclaration signée par un groupe de parlementaires français critique le traitement que font les médias français à l’égard de l’Azerbaïdjan et de son organisation des Jeux européens.

 

Débuté le 12 juin dernier, les premiers Jeux européens ont permis à l’Azerbaïdjan de bénéficier d’un énorme coup de projecteur. Et si la communauté internationale salue en majorité l’organisation de cet événement à Bakou, certains médias, notamment français, se font plus critiques, rendant compte d’une image complexe, loin de la nation moderne et développée que l’Azerbaïdjan est aujourd’hui.

 

Afin de contrecarrer cette mauvaise publicité, certains parlementaires français sont montés au créneau. Ils ont ainsi tenu à affirmer leur soutien au pays dans l’organisation des Jeux européens en faisant une déclaration commune qui met en avant les points positifs relevés depuis le début de cet événement sportif international.

 

Parmi les signataires, on retrouve le Président de l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan, le député Jean-François Mancel, le vice-Président de cette même association, la sénatrice Nathalie Goulet ainsi que le Président du Groupe d’amitié France-Caucase, le sénateur André Reichardt.

 

« Présents à Bakou pour l’ouverture des Premiers Jeux Européens, nous avons pu constater leur parfaite organisation, l’enthousiasme populaire qu’ils suscitent et la capacité de l’Azerbaïdjan à relever les défis qui sont les siens, bien loin des critiques acerbes et récurrentes assénées sans aucun discernement.

 

En 30 mois, temps record, l’Azerbaïdjan a su réaliser tous les équipements les plus performants pour accueillir dans les meilleures conditions 50 pays, 6000 athlètes et 20 disciplines sportives. Immense défi dont la réussite ne tient que partiellement aux moyens financiers engagés et beaucoup plus à la volonté, à l’énergie et au savoir-faire de tout un peuple fier de ses racines historiques et culturelles, comme l’a si bien montré la cérémonie d’inauguration, mais ouvert aux autres et si soucieux des valeurs, de l’hospitalité et de la fraternité de l’olympisme que même l’Arménie, engagée dans un tragique et injuste conflit territorial avec l’Azerbaïdjan, est à sa place, comme les autres, dans ces compétitions sportives et pacifiques » déclarent de concert les signataires de cette déclaration.

 

Un enthousiasme national confirmé

 

Pour certains journalistes étrangers, le peuple azerbaïdjanais ne cautionnerait pas du tout ces Jeux. Pourtant, les faits rendent compte d’une réalité toute autre. Plus de 68 000 spectateurs ont assisté à la cérémonie d’ouverture dans un esprit de fête. Des milliers de personnes qui n’ont pas hésité ensuite à participer aux différents événements célébrant ces Jeux et faisant preuve d’un enthousiasme tel qu’on peut difficilement croire à une réticence des azerbaïdjanais envers les Jeux européens.

 

Les parlementaires profitent aussi de cette déclaration pour mettre en exergue le fait que l’Azerbaïdjan a donné le droit de vote aux femmes 30 ans avant la France. « A une époque où les religions font face à des tragédies dans le monde entier, ici en Azerbaïdjan, les sunnites, les chiites, les juifs et les chrétiens vivent en harmonie. »

 

Enfin, ils dénoncent la critique presque systématique provenant d’Europe, spécialement en France, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur les relations politiques entre l’Azerbaïdjan et l’étranger.

 

« Au lieu de discréditer un pays qui est devenu indépendant il y a seulement 24 ans, il serait plus judicieux d’accompagner ce pays dans son développement politique, économique et social. Les médias français ne sont pas justes avec l’Azerbaïdjan et leur président.» concluent les parlementaires.

 

Cette mauvaise presse est le résultat d’un travail journalistique en décalage avec l’identité actuelle du pays. Cette désinformation basée sur une histoire et un passé complexe nourrit une image d’un pays archaïque qui n’a plus rien à voir le portrait décrit ça et là dans les médias. Les parlementaires encouragent donc les commentateurs des Jeux européens à faire le déplacement jusqu’en Azerbaïdjan et constater par eux-mêmes l’évolution d’un pays qui n’a aujourd’hui plus rien à envier aux plus grandes des nations internationales.