D’après les prévisions, l’Arménie ne devrait pas connaître de croissance en 2015. Une situation qui devrait perdurer en 2016.
Selon les récentes déclarations du Fonds Monétaire International, l’Arménie ne devrait pas connaître de croissance en 2015. Une stagnation qu’on devrait retrouver en 2016 à en croire les déclarations de Masood Ahmed, le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI. Ahmed rappelle notamment que cette crise est une situation que rencontrent de nombreux pays de cette région du monde, des pays directement affectés par les fluctuations de l’économie russe. En effet, cette dernière a particulièrement été affectée par la vague de sanctions européennes décrétées à son encontre et qui visaient à punir le Kremlin pour son implication dans le conflit ukrainien.
L’économie arménienne a été significativement touchée par la chute de l’économie russe. Les échanges monétaires entre les deux pays ont baissé de 40 %, les volumes de marchandises exportés ont également été atteints. Ces derniers mois, l’Arménie a vu ses relations commerciales avec la Russie se dégrader et cette situation nuit à son économie.
Un chômage qui pousse à l’émigration
L’Arménie est aussi confrontée à un fort mouvement d’émigration. Le FMI recense pas moins de 40 000 personnes par an, soit près d’1 % de la population arménienne, qui décident de quitter le pays. Des départs que les spécialistes justifient principalement par le manque de travail au sein de la société arménienne. En 2014, le taux de chômage a augmenté d’1,4 % pour pointer à 17,6 %.
La situation économique de l’Arménie est également affaiblie par les tensions qui perdurent dans la région du Caucase, notamment autour du Haut-Karabakh. Les rapports complexes qu’entretient l’Arménie avec l’Azerbaïdjan et la Turquie, ainsi que les tensions qui existent la Russie et la Géorgie, ont des répercussions négatives sur l’économie de cette région.
Cela fait 20 ans maintenant que l’Arménie occupe illégalement des territoires azerbaïdjanais, une « agression » qui a définitivement coupé Yerevan de Bakou et d’Ankara et a écarté l’Arménie de tous les grands projets réalisés par l’Azerbaïdjan et la Turquie ces dernières années.
Manque de compétitivité, chômage, émigration, l’Arménie est aujourd’hui en proie à de nombreux défis qu’elle se doit de relever au plus vite si elle ne veut pas voir son économie continuer de sombrer.
