Le Caucase

Bakou rallonge sa liste de personnes interdites de territoire

Le gouvernement azerbaïdjanais vient d’inclure la chanteuse d’opéra russe Ljuba Kazarnovskaya à sa liste des personnes indésirables.

 

L’Azerbaïdjan subit depuis des années l’occupation arménienne dans plus de 20 % de ses territoires. Cette confiscation a mené à une terrible guerre au début des années 1990 et ne cesse depuis d’attiser des tensions qui agitent le quotidien des régions occupées, comme c’est le cas notamment dans la région du Haut-Karabakh.

 

Afin d’assurer un contrôle et d’enrailler l’agression arménienne, le Ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais mène un travail important qui vise à empêcher les visites et les activités illégales au sein des territoires occupés illégalement.

 

Les individus qui se rendent dans le Haut-Karabakh ou dans d’autres régions occupées sans autorisation sont automatiquement inscrits sur une liste noire. Ce document répertorie ainsi l’ensemble des fraudeurs qui cautionnent l’action arménienne et vont à l’encontre de la législation azerbaïdjanaise. Ces derniers ont alors l’interdiction formelle, et à vie, de se rendre en Azerbaïdjan.

 

Plus de 400 personnes interdites

 

Au mois de février, cette black list de personae non gratae comptait 435 personnes, principalement des personnalités politiques, des intellectuels ou encore des journalistes.

 

Depuis quelques jours, un nouveau nom figure en haut de ce document, celui de la chanteuse d’opéra russe Ljuba Kazarnovskaya. L’artiste est accusée d’avoir violé la loi après avoir visité un territoire occupé par l’Arménie. Elle aurait également tenu des propos encourageant l’action arménienne.

« Alors que les artistes doivent servir la paix et la réconciliation, les déclarations de Kazarnovskaya dans les territoires occupés du pays encouragent l’agression de l’Arménie envers l’Azerbaïdjan et la purification ethnique engagées contre le peuple azerbaïdjanais dans de ces territoires occupés, ainsi qu’en Arménie », a indiqué Hikmat Hajiyev, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais.

 

D’après les médias, la soprano souhaitait, en plus de donner des master class aux séparatistes, ouvrir une école de musique dans une des régions occupées.