Selon le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, l’Union Economique Eurasiatique (UEEA) ne profitera pas uniquement aux pays membres mais également à l’Europe toute entière. La Route de la Soie actuellement relancée par la Chine en sera un axe de développement important.
C’est au cours d’une interview récemment accordée à la presse locale que le président du Kazakhstan a déclaré que « L’Union Economique Eurasiatique est la bonne intégration qui aidera à unir l’Europe et l’Asie ».
Mais avant de parvenir à cette étape majeure, l’UEEA doit d’abord être solidement bâtie entre les cinq pays membres que sont la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Arménie et le Kirghizistan. Et Noursoultan Nazarbaïev est des plus optimistes quant à l’avancement de cette nouvelle zone de libre-échange, qu’il compare volontiers à la création de l’Union Européenne : « Gardons en tête le fait que l’Union Européenne a été créée il y a cinquante ans de cela tandis que nous avons lancé l’idée de l’Union Economique Eurasiatique seulement en 2008 ».
Preuve que les choses vont bon train du côté de l’UEEA, le président kazakh rappelle que de belles avancées ont déjà eu lieu : « A présent, nous n’avons plus de barrières douanières. Le capital circule librement, les personnes circulent librement, l’économie circule librement ».
La Route de la Soie et intérêts complémentaires
Nazarbaïev rappelle dans un deuxième temps de l’interview que selon lui le moment viendra où l’Union Economique Eurasiatique fera le pont entre l’Europe et l’Asie. Et pour cela, la Route de la Soie récemment relancée à l’initiative du président chinois Xi Jinping en sera le parfait moteur. Un projet qui permettra de relier la côte de l’Océan Pacifique à l’Europe occidentale par la route et les rails.
Plus encore, il y a une réelle complémentarité de besoins entre les pays de la zone eurasiatique et ceux de l’Europe. « L’Europe a besoin de la Russie, a besoin du Kazakhstan, a besoin de nos ressources, nous avons besoins de leurs technologies. En d’autres termes, nous sommes complémentaires ».
Une complémentarité évidente puisque rien que pour le secteur de l’énergie et des hydrocarbures, l’Europe a tout intérêt à soigner ses relations avec le Kazakhstan et la Russie. D’un autre côté, les progrès technologiques effectués en Europe permettent à des pays comme le Kazakhstan d’avancer dans leur développement économique.
Noursoutan Nazarbaïev voit même encore plus loin, car il estime que dans un avenir relativement proche, une zone de libre-échange économique sera créée entre d’une part l’Europe et de l’autre l’Asie. « Il existera une zone de libre-échange entre le continent européen et le continent asiatique. Je ne veux pas simplement dire avec la Russie et le Kazakhstan mais également avec la Chine, le Japon et l’Inde. »
