Pays membre de l’Organisation de Coopération de Shanghai, le Kazakhstan participe actuellement au 15ième sommet de cette zone de développement économique et culturelle prévue également pour renforcer la sécurité dans la région. L’occasion de faire le point sur les tenants et aboutissants de cette zone de collaboration encore assez méconnue en Europe occidentale.
L’Organisation de Coopération de Shanghai a été créée en 2011 et regroupe en son sein le Kazakhstan, la Chine, la Russie, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Son 15ième sommet se tient à l’heure actuelle en Russie dans la ville d’Oufa. Le but des rencontres est de développer un peu plus encore le statut international de cet organe tout en développant de nouveaux accords stratégiques visant à accroître les actions conjointes sur plusieurs domaines : la sécurité, le développement économique commun et l’établissement d’une meilleure compréhension des états membres en soutenant l’aspect culturel.
Une Stratégie de développement à l’horizon 2025 devrait selon toute logique être définie durant les rencontres des chefs d’états et des représentants officiels.
La sécurité de la région
Le sommet sera dans un premier temps l’occasion de renforcer les actions communes visant à intensifier le niveau de sécurité dans la région. A ce titre, les pays membres de l’OCS luttent contre ce qu’ils qualifient des « trois forces du mal » : le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme. Pour parvenir à mettre en place un climat de stabilité dans la région, l’OCS multiplie les actions conjointes comme l’a récemment déclaré Zhang Xinfeng, directeur du comité exécutif de l’Agence régionale antiterroriste de l’OCS : « Des mécanismes ont été mis au point pour organiser des exercices antiterroristes, sécuriser des activités internationales, échanger des renseignements et collaborer contre le cyberterrorisme ».
Par ailleurs des forums anti-extrémisme sont organisés à travers les différents pays membres et des actions de renforcement de la coopération contre le trafic de stupéfiants sont également en place et devraient même s’intensifier.
Le développement économique
De nombreux accords multilatéraux ont été signés depuis le lancement de l’OCS, sur des secteurs stratégiques de l’économie comme l’énergie, l’industrie, les technologies, les télécommunications, le transport.
Ce 15ième sommet sera à cet égard à n’en point douter une étape supplémentaire dans la ratification de nouveaux accords, dont certains porteraient sur l’agriculture.
En outre, il serait tout à fait possible de voir la création d’un organe financier propre à l’organisation : la Banque de Développement de l’OCS qui permettrait aux différents états de bénéficier d’un soutien extérieur pour leur développement économique.
Un autre axe abordé est celui de la mise en place d’une coopération entre deux autres zones économiques du secteur : la Ceinture Economique de la Route de la Soie et l’Union Economique Eurasiatique.
La compréhension interculturelle
La portée de l’OCS ne se cantonne pas uniquement aux questions économiques et sécuritaires, la culture est également pleinement intégrée aux préoccupations de l’organisation.
Pour preuve, les ministres de la Culture, de l’Education et de la Science des pays membres se réunissent régulièrement via des sessions de rencontres et de dialogues. Le but est de d’approfondir la « compréhension mutuelle ».
L’issu du sommet en cours nous dira donc où en est l’avancement des actions de l’OCS et ce qu’elle prévoit de mettre en place pour les prochaines années.
