Les manifestants dénoncent « l’annexion » du territoire géorgien par la Russie.
Samedi, près de 3 000 géorgiens sont descendus dans les rues de Tbilissi pour manifester contre la politique que mène actuellement le Kremlin dans le pays et qui vise à annexer les régions d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.
Le peuple géorgien accuse cette fois la Russie d’avoir « déplacé des marqueurs de la frontière entre l’Ossétie du Sud et la Géorgie ». Ce nouveau dessin fait donc perdre du territoire à la Géorgie au profit des séparatistes russes.
Les nouveaux détails concernant cette frontière indiquent un passage de cette dernière à moins de 500 mètres de l’autoroute principale du pays. L’ensemble englobe désormais une importante portion de l’oléoduc stratégique reliant Bakou au port géorgien de Soupsa. Enfin, quelques 143 familles seraient concernées par ce mouvement de frontières.
Les 3 000 manifestants ont alors appelé le gouvernement géorgien à mettre un terme à l’action russe. Les participants se sont retrouvés devant le bâtiment de la Chancellerie nationale munis de pancartes où on pouvait lire « Stoppez la Russie » et scandant «Géorgie ! ».
« Nous nous sommes réunis ici pour montrer que la politique agressive de la Russie n’a pas sa place au 21e siècle », a déclaré Tamara Tchergoleïchvili, une des organisatrices de la manifestation.
Pour l’heure, si le ministère géorgien des Affaires étrangères a bien fait part de son désaccord au Kremlin, Moscou n’entend pas faire marche arrière et invite Tbilissi à se tourner vers les autorités ossètes.