La crise économique arménienne conduit de nombreuses sociétés vers la banqueroute.
Les entreprises arméniennes sont nombreuses à être affectées par la crise économique que vit actuellement le pays et à essuyer d’importantes pertes dans leur chiffre d’affaires. Sclérosé par la corruption, le gouvernement en place est incapable de redresser l’économie de son pays et les entreprises ont de plus en plus de mal à faire face.
Selon les données officielles communiquées par les organismes d’état arméniens, un classement des entreprises ayant perdu plus d’un millions de drams ces derniers mois a été établi et c’est la société de télécommunications Orange Armenia qui figure en tête, avec 43 milliards de drams (plus de 90 milliards de dollars) de pertes annoncées en 2014.
D’autres grandes compagnies viennent remplir ce triste classement, à l’image de Gazprom Armenia qui occupe la deuxième place avec 32 milliards de drams de pertes (environ 67 milliards de dollars). La liste est longue, constituée au total de 775 sociétés provenant de tous secteurs d’activité, de l’énergie aux médias, en passant par le BTP.
L’Arménie subit de plein fouet le ralentissement de l’économie russe, le pays dirigé par Vladimir Poutine étant son premier partenaire économique. Depuis à peu près un an, la Russie est en effet la cible de sanctions économiques décrétées par l’Europe à son encontre qui visent à punir le Kremlin pour son rôle dans le conflit ukrainien.
Les transferts financiers entre l ‘Arménie et la Russie ont ainsi chuté de 40 % ces derniers mois, une baisse qui a creusé de manière significative les comptes du gouvernement mené par Serge Sargsian. L’Arménie doit aujourd’hui trouver la force et les moyens de se relever et relancer son économie. Mettre fin à une corruption qui fige le pays dans une inertie contre-productive et réduire sa dépendance à la Russie en trouvant d’autres partenaires économiques semblent être deux points qui pourraient remettre le pays sur la bonne voie.