Le Caucase

Route de la Soie : le Kazakhstan intensifie ses infrastructures de transport

Afin de bénéficier du potentiel extraordinaire de la Route de la Soie entre la Chine et l’Europe, le Kazakhstan a tout intérêt à développer encore plus intensément ses infrastructures de transport. Un travail de fond est en cours mais il sera nécessaire de passer à une phase supérieure. Une prise de position émanant de l’Institut des Etudes Stratégiques kazakh.

 

1 trillion de dollars à l’horizon 2020. Voilà le chiffre à couper le souffle du montant des échanges attendus entre l’Europe et la Chine grâce à la remise en marche de la fameuse Route de la Soie. A cet égard, le directeur de l’Institut des Etudes Stratégiques du Kazakhstan, Yerlan Karin, indique que son pays se doit de saisir tout le potentiel économique qu’il peut en retirer. Car la Kazakhstan se situe pile sur cette route reliant la Chine à l’Europe.

 

Et afin que le pays puisse bénéficier d’une manne économique des plus conséquentes, un vaste plan de développement des infrastructures de transport a été initié il y a quelques années par le président du pays, Noursoultan Nazarbaïev.

 

Le « Nurly Jol Programm » lancé il y a quelques années à pour but d’inciter tant les entreprises chinoises qu’européennes à faire transiter leurs marchandises par le pays. A ce titre, le directeur de l’Institut des Etudes Stratégiques du Kazakhstan rappelle qu’à  l’heure actuelle, les infrastructures de transport permettront d’attirer non moins de 10 millions de tonnes de transit par cargo. Un chiffre auquel vient s’ajouter quelques 40 millions de dollars d’investissement étrangers dans le secteur des transports.

Il rappelle également qu’outre les flux financiers, ce sont des emplois qui sont à la clé : « Chaque milliard de dollars qui entre dans le secteur du transport et de la logistique permet la création de 20 000 emplois hautement qualifiés ».

 

Une position géographique stratégique et des infrastructures d’envergure

 

Si la Route de la Soie intéresse à ce point le Kazakhstan, c’est en raison du fait que le pays détient une position géographique stratégique tant pour l’Europe que pour la Chine. Jusqu’à présent, les opérations de transport s’effectuent soit par voie aérienne ou par voie maritime, toutes deux longues et très coûteuses. En stimulant son offre en transport, le Kazakhstan se positionnera alors comme un itinéraire de choix, raccourcissant les distances et donc les coûts.

 

A cet égard, le pays a déjà injecté plus de 2,5 milliards de dollars sur la question en 2014 et 3 milliards de dollars annuels sont prévus en supplément pour les années 2015, 2016 et 2017. Un port à sec est également au programme ainsi que la création d’une ligne de chemin de fer spécialement dédiée.

 

Avec de tels investissements, le Kazakhstan souhaite plus que jamais se positionner comme le principal pays de transit de marchandises entre la Chine et l’Europe.