Le Caucase

La Géorgie ne prévoit pas de restaurer la liaison ferroviaire avec la Russie

La circulation avait été interrompue en 1992 après le conflit qui opposa la Géorgie à l’Abkhazie.

 

Selon les dernières déclarations de l’ambassadeur de Géorgie en Azerbaïdjan, Teymuraz Sharashenidze, le gouvernement géorgien n’aurait pas l’intention d’envisager une réouverture des voies de chemin de fer reliant la Géorgie à la Russie, via l’Abkhazie.

 

« En dehors de la composante économique, ce problème est également politique », a-t-il expliqué aux médias en début de mois.

 

Pour la Géorgie, rétablir la liaison ferroviaire avec la Russie revient à menacer l’intégrité territoriale du pays. La communication entre les deux pays a été interrompue en août 1992, année où la Russie a reconnu l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie.

 

Cette prise de position russe a alors mené Tbilissi à mettre fin à toutes relations diplomatiques avec Moscou. La Géorgie n’a jusqu’à présent jamais reconnu les deux républiques d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, qui restent pour le pays des territoires occupés.

 

Des actions militaires à grande échelle ont eu lieu en août 2008 entre la Russie et la Géorgie en Ossétie du Sud. Les troupes russes ont par la suite occupé la ville de Tskhinvali et expulsé les forces géorgiennes.

 

Malgré la réticence du gouvernement géorgien de réactiver cette liaison ferroviaire traversant l’Abkhazie, la réouverture des voies de chemin de fer permettrait de soutenir le développement des économies géorgiennes et abkhaze et améliorer les relations entre la Géorgie et la Russie. Mais du point de vue géorgien, cette initiative risquerait de contribuer au renforcement du statut politique de l’Abkhazie et de faciliter ainsi sa demande d’indépendance.