Le Caucase

Le Kazakhstan souhaite une liste unifiée des organisations terroristes

Le Kazakhstan souhaite être un état participant activement à la lutte contre le terrorisme international. Pour ce faire, le pays appelle de ses vœux à la création d’une liste unifiée des organisations terroristes à travers le monde. Une action diplomatique à rapprocher de ce qu’ont récemment fait la Géorgie et l’Azerbaïdjan, autres états du Caucase, dans le cadre de la lutte contre les djihadistes.

 

C’est par la voix du directeur du Comité de sécurité nationale que le Kazakhstan a exprimé sa volonté de voir le maximum de nations joindre leurs efforts pour la création d’une liste unifiée des organisations terroristes. Un signal fort envoyé à la communauté internationale afin de mutualiser les ressources, les informations et les efforts sur ce qui représente l’un des plus grands défis du 21ième siècle quant à la mise en place d’une sécurité accrue au niveau global.

 

Nourtaï Abikaïev, le directeur du Comité de sécurité nationale kazakh a par ailleurs indiqué qu’à l’heure actuelle le surplus d’attention portée au seul groupe terroriste de l’Etat Islamique sur Internet et dans les médias finissait par favoriser l’émergence de petits groupes d’organisations terroristes agissant seuls.

 

Pour le Kazakhstan, la lutte efficace contre le risque terroriste au niveau mondial ne peut se faire via des actions indépendantes mais doit s’inscrire dans une coopération internationale intense. Pour y parvenir, un fichier unique internationale recensant précisément de telles organisations est essentiel, tout comme l’application de sanctions économiques et politiques envers les états aidant de quelque manière que ce soit ces organisations.

 

Le Caucase monte au créneau

 

Cette prise de position du Kazakhstan démontre que les pays du Caucase saisissent toute l’ampleur du risque et participent à présent activement à la lutte contre le terrorisme international.

 

A ce titre, la Géorgie a notamment durci son code pénal en mettant en place des sanctions lourdes telles que des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 9 ans pour tout citoyen désirant se rendre en Syrie dans le but de rejoindre les rangs de l’Etat Islamique.

 

De son côté, l’Azerbaïdjan n’est pas en reste sur la question. Le pays fort du Caucase a ainsi condamné sévèrement plusieurs de ses ressortissants à de lourdes peines d’emprisonnement allant de 4 à 15 ans pour des personnes ayant été identifiés comme combattants aux côtés de l’Etat Islamique.

 

Les actions menées tant par la Géorgie, le Kazakhstan que l’Azerbaïdjan démontrent bien à la communauté internationale que les pays occidentaux d’Europe notamment ne sont pas les seuls à se sentir concernés par ces nouveaux enjeux de sécurité. Des pays où la religion musulmane est par ailleurs bien représentée.