Lors de son allocution télévisée de fin d’année, le président d’Azerbaïdjan Aliyev a insisté sur l’importance de la résolution du conflit dans le Haut-Karabagh. Si la position de l’Azerbaïdjan est claire et constructive, celle de l’Arménie en revanche ne l’est pas du tout.
« Le règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh reste, comme toujours, la priorité de notre politique étrangère. Malheureusement, il n’y a eu aucun avancement en ce sens. La cause est évidente. L’Arménie ne veut pas la paix. » C’est par ses propos plus que clairs que le président Aliyev fait état d’une réalité : l’Arménie occupe illégalement des territoires azéris et l’Azerbaïdjan entend bien faire respecter son intégralité territoriale. Plus encore, lorsque l’Azerbaïdjan joue la carte de l’apaisement, l’Arménie quant à elle ne fait aucun pas significatif dans la résolution du conflit, violant à maintes reprises le cessez-le-feu sur la ligne de front, entraînant de lourdes pertes humaines côtés Azerbaïdjan. Une situation qui ne peut plus durer.
Mais l’Azerbaïdjan cherche bien une voie pacifique à la résolution du conflit, s’alignant derrière les quatre décisions de l’ONU pour mettre un terme aux luttes armées et pour récupérer ce qui lui revient de droit. Parmi les mesures adoptées à l’ONU, la principale est le retrait immédiat et inconditionnel des forces d’occupation des territoires occupés, soit le retrait des forces armées arméniennes qui pourtant ne respectent pas ce qui a été reconnu par la communauté internationale comme une solution d’apaisement entre les deux nations.
Exercer « notre droit souverain »
Pour le président Aliyev, l’année 2016 sera avant tout marquée par une recherche pacifique de sortie du conflit, pour autant que l’Arménie daigne respecter les résolutions de l’ONU sur lesquelles le pays s’est pourtant engagé. Mais l’Azerbaïdjan étant dans son bon droit, nulle surprise si des ripostes armées ont eu lieu en 2015 et pourront encore avoir lieu en 2016. En 2015, l’Azerbaïdjan a répliqué aux tentatives de sabotages et aux innombrables violations de cessez-le-feu provoquées par Erevan qui cherche à créer dans le Haut-Karabagh un deuxième état arménien en utilisant la force et la brutalité envers des civils azéris parfaitement innocents. Si la voie diplomatique reste une priorité pour l’Azerbaïdjan, preuve de sa bonne volonté, la voie militaire n’est pas exclue pour protéger les intérêts légitimes du pays et venir en aide aux populations menacées quotidiennement par « l’envahisseur » arménien. Un « droit souverain » que compte bien exercer l’armée azérie à juste titre.
La Communauté internationale de même que l’Azerbaïdjan attendent à présent de connaître la position de l’Arménie pour l’année à venir, car l’occupation des territoires dans le Haut-Karabagh se doit d’être résolue, l’Azerbaïdjan ayant l’entière légitimité de récupérer ce qui lui appartient. L’ONU s’est pourtant montrée très claire à ce sujet, reste à savoir si le pouvoir politique arménien jouera cette fois franc jeu et respectera une fois pour toute ses engagements.