Le pays fortement demandeur de gaz est sur le point de changer son fusil d’épaule et de se passer du gaz russe. Un deal avec l’Iran est à l’étude et le gazoduc arménien pourrait servir d’infrastructure de transport.
Tandis que l’Iran refait doucement son retour sur la scène internationale suite à la levée des sanctions internationales à son égard, l’un de ses tous premiers clients pourrait bien être la Géorgie. C’est en tout cas le sens des négociations qui ont eu lieu récemment entre les deux nations qui souhaitent conclure un deal d’achat-vente de gaz en s’appuyant sur la frontière entre la Géorgie et l’Arménie pour acheminer le gaz.
L’Arménie pourrait alors profiter de l’occasion pour grignoter quelques milliers de dollars au passage, usant voire abusant de sa position géographique centrale entre l’Iran et la Géorgie pour récupérer de substantielles sommes qui font cruellement défaut à son économie vieillissante et trébuchante.
Le gazoduc arménien au centre du projet
Si l’accord n’a pas encore été totalement entériné, il n’en demeure pas moins plus que probable, et il permettrait à la Géorgie de varier ses sources d’approvisionnement, ajoutant aux rangs de ses traditionnels fournisseurs – que sont l’Azerbaïdjan et la Russie – l’Iran. Et pour ce faire, le gazoduc arménien inauguré en 2008 apparaît comme un des éléments centraux. Sa capacité actuelle de 500 millions de mètres cubes de gaz pouvant facilement passer à 2 milliards par an. Largement de quoi satisfaire tout ou partie des besoins géorgiens pour autant qu’Erevan ne mette pas en place une taxation salée de l’utilisation de son gazoduc.