Le Caucase

L’Arménie se défend d’être pro-russe

Alors que l’Arménie a rejoint l’Union Economique Eurasienne dominée par la Russie, le pays joue sur plusieurs tableaux à la fois en envoyant également des signaux positifs aux Américains.

Tandis que des négociations sur une possible adhésion de l’Arménie à l’Union Européenne était en cours, le pays a fait savoir début 2015 qu’il se rallierait finalement à l’UEE, dirigée par Moscou et dont font partie par ailleurs d’autres nations du Caucase comme le Kazakhstan. Mais un an plus tard, alors que la Russie est en proie à une grave crise monétaire et pétrolière, l’Arménie sent le vent tourner et tente un nouveau rapprochement avec les USA. C’est le Ministre des Affaires étrangères d’Arménie, Edouard Nalbandian, qui essaye de concilier la chèvre et le chou :  « L’adhésion à l’Union économique eurasienne dirigée par la Russie (UEE) n’a pas empêché l’Arménie de forger des liens plus étroits avec les États-Unis et l’Union européenne ».

Nalbandian va même un peu plus loin en se rangeant du côté des USA en indiquant :« nous sommes déterminés à approfondir encore notre partenariat amical avec les États-Unis » et de compléter par le rappel de la levée unilatérale de l’obligation de visas pour les citoyens américains en visite en Arménie.

Une manière habile pour certains et grossière pour d’autres de tenter de profiter à la fois de l’influence de Moscou et de Washington. Une manière habile également de préparer l’avenir pour l’Arménie en se rapprochant des USA dans l’éventualité où la crise russe perdurerait.