Les deux pays du Caucase entendent profiter de leurs rapprochement commerciaux respectifs avec l’UE et la Russie pour booster leurs relations bilarérales.
S’appuyer sur le potentiel majeur de développement économique avec la Russie pour l’un et avec l’Union Européenne pour l’autre au profit d’une meilleure collaboration bilatérale, telle est le sens des discussions engagées entre la Géorgie et l’Arménie. Car aux cours des derniers mois, l’Arménie a de son côté fait un pas significatif vers Moscou en adhérant à l’Union Economique Eurasiatique menée par la Russie et de l’autre la Géorgie a signé l’accord d’association avec Bruxelles. Les dirigeants de l’Arménie et de la Géorgie voient ainsi un potentiel commercial majeur à développer entre leurs nations en se servant des retombées positives de leur engagement respectif.
Serge Sarkissian, le président d’Arménie a déclaré lors d’une visite du Ministre des Affaires étrangères de Géorgie Mikheil Janelidze qu’il existe un « grand potentiel pour développer la coopération bilatérale dans le cadre de deux processus d’intégration différents. » Même son de cloche du côté géorgien puisque le Ministre Janelidze a déclaré pour sa part : « Nous avons parlé de la façon dont nous pourrions utiliser ces processus d’intégration différents pour en tirer bénéfice pour notre coopération ».
L’énergie pour débuter
Le premier axe de collaboration réciproque semble être celui de l’énergie, et de l’électricité en l’occurrence. A l’horizon 2018, les deux pays devraient ainsi unir leurs forces pour mettre sur pied une vaste ligne électrique dont le but est de créer une inter-connectivité énergétique entre les deux nations. Un projet chiffré par ailleurs à 115 millions de dollars et qui sera financé par la banque allemande de développement d’Etat ainsi que par l’Union Européenne.
Mais d’autres secteurs devraient également bénéficier d’une collaboration bilatérale plus intense : l’agriculture, le commerce, l’industrie, les services, l’éducation.