En bisbille avec Moscou, l’Ukraine se rapproche de Bakou pour bénéficier d’un nouveau fournisseur en énergie. Une coopération énergétique plus globale est à la clé.
L’Ukraine semble bien avoir trouvé en l’Azerbaïdjan le nouveau partenaire énergétique idéal. Car depuis la crise ukrainienne, Kiev et Moscou se regardent en chiens de faïence. La question cruciale de l’énergie est ainsi vite devenu problématique pour l’Ukraine qui tablait auparavant sur le gaz abondant de Gazprom. Du gaz mais aussi du pétrole azéri sont ainsi en passe d’être livrés en quantité massive en Ukraine. Mais au-delà de la simple relation de client à fournisseur, c’est une véritable coopération énergétique qui se met en place.
Pétrole, gaz et infrastructures
Le ministre de l’énergie azéri Natig Aliyev a récemment révélé que les deux pays avaient conclu un accord de coopération énergétique qui ne se limite pas à la seule fourniture de gaz. Même si ce premier point est hautement bénéfique pour l’Ukraine, il n’est pas le seul. Le pays servira ainsi de point de transit du pétrole azéri vers d’autres marchés régionaux et d’importantes infrastructures de stockage et de traitement du gaz d’Azerbaïdjan seront mises sur pied en Ukraine. De son côté, le vice-Premier ministre ukrainien Guennadi Zubko a salué la volonté commune des deux pays de coopérer plus intensément sur le domaine énergétique. L’Ukraine a ainsi trouvé un nouveau partenaire et fournisseur tandis que l’Azerbaïdjan remporte un nouveau marché juteux pour son stock d’hydrocarbures.
Un exemple fort et marquant de l’aspect stratégique et géopolitique du pétrole et du gaz : il permet d’un côté à l’Ukraine de tourner le dos à Moscou en réglant ses comptes et de l’autre à Bakou de sortir un peu la tête de l’eau.