Suite à la prise d’otages d’un commissariat d’Erevan qui a secoué le pays en juillet dernier, le président d’Arménie vient de nommer un nouveau premier ministre. Des hommes forts du parti Républicain annoncent un changement de fond dans la politique du pays.
Améliorer la situation sociale et économique, redonner confiance dans ses dirigeants politiques au peuple arménien, la nouvelle direction prise par la pouvoir en place en Arménie semble aller dans ce sens. Car après la terrible prise d’otages qui a eu lieu dans la capitale Erevan en juillet, le président Serge Sarkissian a du trouver un remplaçant à Hovik Abrahamian. L’ancien premier ministre a en effet remis sa démission début septembre afin de donner la possibilité au pouvoir de former un nouveau gouvernement pour apaiser les tensions sociales et relancer le pays.
Et c’est Karen Karapetian qui a été récemment nommé premier ministre du pays. Ce « technocrate pro-Kremlin » comme il est qualifié par certains aura à sa charge de trouver de nouveaux relais de croissance pour le pays, de redresser la barre de l’économie et redonner confiance en ses élites au peuple arménien. Car il faut dire que l’homme a plus d’une accointances avec Moscou : il a occupé des postes à hautes responsabilité dans une filiale de Gazprom en Arménie ainsi que dans une branche locale d’une des plus grandes banques russes.
Pour autant, le nouvel homme fort du pays est d’ores et déjà soutenu par des hauts cadres du parti tel que Hovannes Sahakian qui déclarait à l’issu de cette nomination : « grâce à des changements très rapides, nous allons développer l’économie, atténuer les tensions sociales et former une nouvelle culture politique » rajoutant « le gouvernement arménien a l’intention de faire des changements politiques radicaux dans un effort pour améliorer la situation socio-économique et relever les nouveaux défis de sécurité auxquels fait face le pays » .
Reste à savoir à présent combien de temps il faudra pour le nouveau gouvernement pour mettre en place et lancer les réformes nécessaires au redressement économique du pays.