Le groupe énergétique français Areva examine plusieurs offres de prises de participations dans son capital. La société du Kazakhstan Kazatomprom semble tenir la corde plus que sérieusement.
Premier producteur mondial d’uranium, Kazatomprom, la société phare du secteur au Kazakhstan serait en négociations avancée avec le français Areva. Même si selon plusieurs sources ministérielles françaises « toutes les offres sont regardées » et qu’il « est plus que prématuré de conclure quoi que ce soit », la piste kazakhe semble très très chaude. Car le groupe énergétique français Areva aurait entamé des négociations avec plusieurs investisseurs potentiels, mais le principal reste à ce jour le premier producteur mondial d’uranium, l’entreprise kazakhe Kazatomprom. Des sources proches du dossier tant du côté du groupe que du secrétariat français à l’industrie ont toutefois laisser fuiter que la société du Kazakhstan serait sur le point de formuler une offre ferme pour la troisième semaine d’octobre. Une information qui semble bien concrète puisque le titre en bourse d’Areva bénéficiait d’une hausse soudaine de près de 3% la semaine dernière.
Une négociation en bonne voie
Si la partie française reste discrète sur l’avancée des discussions, du côté kazakh en revanche on se montre un peu plus clair. Un membre de l’entreprise Kazatomprom aurait ainsi indiqué que l’offre du groupe kazakh consisterait en un rachat de 51% des parts d’Areva dans Katco, une joint-venture lancée en 1996 dans le but d’exploiter les gisements d’uranium dans le pays du Caucase.
Parallèlement à ce rapprochement, Areva devra d’abord se plier aux conditions fixées par Bruxelles. Le groupe devra en premier lieu être recapitalisé et l’Etat français se devra de trouver des partenaires pour valider la restructuration.
Avec ce rapprochement , le Kazakhstan mettrait la main sur une entreprise rentable, qui officie sur un secteur hautement stratégique au niveau mondial. Après le gaz naturel, il faut à présent compter sur le Kazakhstan quant à l’énergie au sens large du terme. Les pays européens bénéficieraient alors d’un partenaire privilégié alors que les brouilles diplomatiques avec la Russie connaissent un regain d’intensité ces derniers temps.