Le Caucase

Le Kazakhstan entre au capital d’Areva

Après plusieurs semaines de rumeurs, le Kazakhstan va bel et bien rentrer au capital du Français Areva, aux côté de la Chine et du Japon.

Areva avait beau avoir démenti tant bien que mal l’information, son capital est finalement bel et bien en train d’être cédé pour 33%. Et c’est le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries ainsi que le Chinois CNCC et donc également le groupe kazakh Kazatomprom qui vont injecter chacun 400 millions d’euros pour relancer l’activité du groupe français spécialisé sur le nucléaire.

En contrepartie de cette prise de participation dans Areva, les nouveaux investisseurs recevront chacun 11% du capital – soit donc 33% en tout – , l’Etat français conservant ainsi 67% des parts de la société. Cette opération sauvetage d’Areva permet au Kazakhstan de réaliser une très belle opération et au groupe français d’éviter le dépôt de bilan après plus de six mois d’intenses négociations.

L’uranium du Kazakhstan

Outre la manne financière que représente l’opération pour Areva, le groupe nucléaire français s’est rapproché de Kazatomprom pour une raison simple : le Kazakhstan est un producteur d’uranium de tout premier plan. Les négociations entre la France et le Kazakhstan ont ainsi principalement porté sur la possibilité donnée par le pays du Caucase de laisser l’accès aux experts d’Areva à ses gisements d’uranium.

Le Kazakhstan réussit un joli coup multiple : mettre la main sur 11% du capital de la compagnie, placer des représentants au conseil d’administration et vendre une partie de ses stocks d’uranium.