Le Caucase

150 milliards de dollars nécessaires pour arrêter l’exode en Arménie

L’exode continu de la classe moyenne en Arménie est un phénomène qui prend chaque année de plus en plus d’ampleur, devenant problématique pour toute l’économie.

 

150 milliards de dollars, c’est le montant dont aurait besoin l’Arménie pour stopper l’exode de sa population. Un chiffre rendu officiel par Aharon Adibekyan, le directeur du centre de sondage national Sociometer, lors d’une conférence de presse. 150 milliards de dollars qui manquent finalement à l’économie arménienne pour inciter la classe moyenne en priorité à rester dans le pays et  contribuer à relancer la croissance.

Pour Aharon Adibekyan « Cet argent est nécessaire pour reconstruire l’industrie, créer de nouveaux emplois. L’avenir de l’Arménie se trouve dans le développement de la nanotechnologie, les produits pharmaceutiques et de la chimie ». Et c’est sans compter également sur le potentiel énergétique du pays du Caucase sur lequel il pourrait tout à fait tabler pour s’inscrire à nouveau dans un cercle vertueux.

 

Les classes moyennes désertent le pays

 

Si cette déclaration peut surprendre, il faut bien reconnaître que les chiffres de l’exode sont bien là : 25% des pères de familles arméniens travaillent à l’étranger. Un quart des actifs d’Arménie qui ont quitté le pays pour manque de revenus, manque de débouchés professionnels. Du jamais vu ou presque. D’un point de vue plus général, le solde négatif de la migration est compris entre 7% et 8%.

Autre fait marquant qui ressort de l’enquête de l’institut Sociometer : les jeunes arméniens ne veulent plus se marier et ce à cause d’un manque cruel de ressources financières. L’institut estime ainsi que ce sont non moins de 30% des Arméniens de moins de 30 ans qui renoncent à fonder une famille avec tout ce que cela suppose en trame.

L’Arménie fait donc face à un défi majeur : trouver des solutions pour stopper cette hémorragie au plus vite car il en va de la pérennité de son appareil économique déjà bien fragile.