Le Caucase

Le Kazakhstan change de point de vue sur l’handicap

Pour la première fois au Kazakhstan, des personnes soufrant d’un handicap mental viennent d’intégrer l’équipe d’une entreprise. Une initiative qui fait bouger les lignes dans le pays du Caucase, très en retard sur la question il y a encore peu de temps.

 

Au Kazakhstan, les handicapés mentaux étaient jusqu’il y a peu de temps encore totalement exclus de la sociétés; certains étaient placés en établissement spécialisés et d’autres étaient enfermés dans des établissements psychiatriques aux méthodes carcérales décriées à travers le monde.

Mais l’initiative qui se joue en ce moment dans un café d’Almaty la capitale brise ce lourd passé : la quarantaine d’employés qui y travaillent souffrent de troubles mentaux légers. Si quelques années auparavant encore « l’idée que ces gens pouvaient travailler, étudier dans des écoles ordinaires et même suivre des études supérieures n’est jamais venue à personne »  selon les termes de l’une des employés du lieu, la donne est donc en train de considérablement changer.

 

Une démarche qui est d’ailleurs soutenue par l’ONG Open Society Institute, créée par le milliardaire américain Georges Soros, mais également par le ministère kazakh de la santé.

« Il y a des progrès. Le gouvernement a fait des efforts réels pour s’assurer que certains emplois sont accessibles »

S’aligner sur les standards internationaux

 

Si ce changement de mentalité est des plus récents, il n’en demeure pas moins réel. L’an dernier, le Kazakhstan a ainsi ratifié la Convention internationale de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, signifiant ainsi par là sa volonté de s’aligner sur les plus hauts standards internationaux.

Des engagements suivis depuis par des actes. Une vaste campagne de promotion du sport pour les handicapés a été lancée dans la foulée, lorsque le pays était encore en lice pour organiser les JO 2022, et en Février 2016 le gouvernement kazakh a fait savoir que près de 5 000 personnes handicapées avaient trouvé un travail.

Un changement bien réel que les associations locales saluent par ailleurs : « Il y a des progrès. Le gouvernement a fait des efforts réels pour s’assurer que certains emplois sont accessibles »  le notifie une membre d’une association caritative locale.