L’Arménie s’est activement engagé dans un programme de mise sur pied de centrales solaires depuis 2015 et un nouveau round d’investissement est lancé pour cette année.
Dépendant quasiment à 100% du gaz naturel russe pour faire tourner ses centrales thermiques et alimenter en énergie particuliers et entreprises, l’Arménie s’est rapidement retrouvé dans l’obligation de concevoir des solutions alternatives. D’autant, qu’à l’instar des plus grandes nations, le pays veut tendre vers une économie décarbonnée qui s’appuiera de moins en moins sur les énergies fossiles afin d’endiguer le réchauffement climatique.
Pour donner forme à cette ambition, le gouvernement arménien vient de lancer un vaste appel d’offres visant à construire une centrale solaire d’envergure comme le mentionne le vice-ministre des infrastructures énergétique et des ressources naturelle : « Cette année le gouvernement arménien annoncera un appel d’offres international pour la construction d’une centrale solaire de 50 MW près du village de Masrik dans la province du Gegharkunik ». Le pays du Caucase mettra ainsi sur la table une enveloppe d’investissement comprise entre 40 et 70 millions de dollars afin de « montrer que l’énergie solaire est bon marché et une source d’électricité abordable ».
Plein feux sur les ENR
Avec ce nouveau round d’investissements, l’Arménie poursuit en réalité le travail engagé en 2015 déjà, avec l’aide entre autre de la Banque Mondiale. Le pays table ainsi sur le solaire mais également sur la géothermie et l’éolien entre autre comme source d’énergie renouvelable pour la constitution d’un nouveau bouquet énergétique qui diminuerait de facto l’usage du gaz naturel. Près de 60 millions de dollars sont déjà injectés dans le pays pour donner vie à de multiples projets ENR.
Aussi, à l’instar de bien des pays, l’Arménie va inciter les citoyens à se lancer dans l’autoproduction d’énergie nouvelle en facilitant la délivrance de licences envers les particuliers et les entreprises qui souhaiteraient notamment installer des panneaux photovoltaïques dans leur propriété, usines ou bâtiments industriels et en leur assurant en parallèle un tarif de rachat fixe auprès des principaux groupes énergétiques du pays. L’électricité ainsi produite bénéficierait d’un tarif fixe de rachat pour une durée de 20 ans.