Le Caucase

La justice russe suspend la procédure d’expulsion du journaliste ouzbek Ali Ferouz

Ce mardi 8 août, la justice russe a décidé de suspendre l’expulsion vers l’Ouzbékistan d’Ali Ferouz, journaliste homosexuel d’origine ouzbèke travaillant pour le journal russe Novaïa Gazeta, le juge ayant décidé d’attendre l’examen de sa plainte par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

Son potentiel retour en Ouzbékistan pourrait l’exposer à un grand danger

Ali Ferouz, de son vrai nom Khoudoberdi Nourmatov, 30 ans, devrait rester dans un centre de détention provisoire en Russie jusqu’à ce que la CEDH prenne une décision finale, selon le jugement rendu.

Le jeune homme a été arrêté le 1er août dernier par la police de Moscou lors d’un contrôle d’identité. Ce dernier s’était vu condamné dès le lendemain à être expulsé vers son pays d’origine, l’Ouzbékistan, en raison sa situation irrégulière.

Ouvertement homosexuel et militant des droits de l’Homme, Ali Ferouz craint d’être victime de tortures dans son pays d’origine en raison de son orientation sexuelle, mais aussi de ses activités, plaide l’un de ses avocats, Filip Chichov.

Denis Krivosheev, directeur adjoint pour l’Europe et l’Asie centrale à Amnesty International, confirme de son côté que Ferouz pourrait être exposé à un grave danger s’il était expulsé vers l’Ouzbékistan.