Interpol a élu un président sud-coréen Kim Jong-yang à la tête de l’organisation, rejetant ainsi le candidat controversé russe.
M. Kim a été choisi par les 194 États membres d’Interpol lors d’une réunion de son congrès annuel qui s’est déroulée à Dubaï.
Ce dernier a battu le Russe Alexander Prokopchuk, accusé d’avoir utilisé le système de mandat d’arrêt d’Interpol à l’encontre de critiques du Kremlin.
Les critiques russes ont salué cette défaite. Moscou estime pour sa part que la nomination de M.Kim est due à « des pressions et des interférences sans précédent ».
L’élection fait suite à la disparition de l’ancien président d’Interpol, Meng Hongwei, qui a disparu lors d’un voyage en Chine en septembre. Beijing a depuis confirmé qu’il était en détention et qu’il fait actuellement l’objet d’une enquête pour avoir accepté des pots-de-vin.
M. Kim, âgé de 57 ans, est un ancien officier de police sud-coréen qui a déjà été chef de la police à Gyeonggi, la province la plus peuplée du pays.
Il était déjà le Premier vice-président d’Interpol et occupait le poste de président par intérim depuis la disparition de M. Meng. Il purgera ainsi les deux dernières années du mandat de M. Meng.
Bien que son rôle de président soit essentiellement symbolique – la gestion quotidienne d’Interpol étant opérée par son Secrétaire général, Jürgen Stock -, il exerce cependant une influence.
Lors de son élection, M. Kim a déclaré : « Le monde moderne est confronté à des changements sans précédent qui présentent d’énormes défis pour la sécurité publique. Pour les surmonter, nous avons besoin d’une vision claire : nous devons construire un pont vers l’avenir. »