Les économies du Caucase et de l’Asie centrale (CCA) connaîtront une croissance globale de 4,5% en 2019 et en 2020, malgré les tensions commerciales mondiales et le ralentissement de la croissance de leurs principaux partenaires commerciaux, a annoncé ce vendredi 29 novembre le Fonds monétaire international.
Le FMI a appelé les anciennes républiques soviétiques à améliorer leur compétitivité, à utiliser plus efficacement leurs avantages naturels et à diversifier leurs économies pour tirer parti des avantages du commerce et de l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales.
Le rapport du Fonds couvre les pays du Caucase : Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie, ainsi que les États d’Asie centrale du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkménistan et d’Ouzbékistan.
«Malgré des échanges plus faibles, la croissance globale de la région du DPA devrait rester d’environ 4,5% en 2019-2020, principalement en raison d’une politique budgétaire moins stricte et de la croissance du crédit du secteur privé», a-t-il déclaré.
«Cependant, la croissance ne sera pas suffisante pour élever le revenu par habitant au niveau des pays émergents d’Europe ou pour réduire le chômage compte tenu des 4 millions de nouveaux entrants au cours des dix prochaines années», a déclaré le Fonds.
Parmi les risques extérieurs auxquels les pays de la CCA ont été confrontés, le Fonds a cité l’intensification des tensions commerciales, le ralentissement de la croissance mondiale, la baisse des prix des produits de base et la montée des risques géopolitiques, tandis que les risques internes comprenaient le ralentissement des réformes.
Le FMI a déclaré que les politiques macroéconomiques devraient viser à remédier aux faiblesses du secteur bancaire, à renforcer les institutions budgétaires, à investir dans les infrastructures et le capital humain et à améliorer les cadres de politique monétaire afin de maintenir une inflation faible et stable et de soutenir une plus grande flexibilité du taux de change.
Compte tenu de la stabilité des perspectives de croissance et de la baisse des prix mondiaux de l’énergie, les anticipations d’inflation sont généralement bien ancrées, bien que l’inflation reste à deux chiffres au Turkménistan et en Ouzbékistan, à 13,4 et 14,7% respectivement, principalement en raison de la forte croissance du crédit et des hausses des tarifs des services publics.