L’Iran, la Russie et la Chine ont effectué des exercices navals conjoints dans l’océan Indien et le golfe d’Oman pendant quatre jours à compter du 27 décembre, au milieu de tensions accrues dans la région entre l’Iran et les États-Unis.
L’exercice visait à approfondir les échanges et la coopération entre les marines des trois pays et à démontrer la bonne volonté et la capacité des trois parties à sauvegarder conjointement la paix et la sécurité maritime mondiales. Il a également servi à bâtir une communauté maritime avec un avenir commun.
Le 25 décembre, le porte-parole des forces armées iraniennes, le général de brigade Abolfazl Shekarchi, a déclaré que « cet exercice aura lieu pour soutenir et accroître l’expérience en matière de sécurité du commerce international dans la région », selon le Club des jeunes journalistes iraniens.
Selon lui, ces exercices sont d’une grande importance, car « l’océan Indien et la mer d’Oman sont parmi les routes commerciales clés du monde et de nombreux pays se déplacent dans les [deux] régions et donc établir la sécurité là est important et vital ».
La marine chinoise a envoyé le Xining, un destroyer lance-missiles de type 052D à l’exercice conjoint, baptisé «ceinture de sécurité maritime».
La marine russe a participé à l’exercice avec trois navires, dont une classe de frégates Neustrashimy nommée «Yaroslav Mudry», un remorqueur nommé «Yevgeniy Khorov» et un pétrolier nommé «Yel’nya».
La capacité des navires de guerre chinois et russes participant aux exercices conjoints montre l’importance stratégique de l’exercice pour les deux pays. Cet exercice naval conjoint pourrait être considéré comme une démarche de la coalition dirigée par les États-Unis pour la sécurité maritime dans le golfe Persique.
Le golfe d’Oman est une voie navigable particulièrement sensible, car il se connecte au détroit d’Ormuz, qui à son tour se connecte au golfe et à travers lequel passe environ un cinquième du pétrole mondial.
Les exercices se déroulent à un moment de tensions entre les États-Unis et l’Iran qui ont augmenté depuis mai 2018, lorsque le président américain Donald Trump a retiré son pays de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 et a imposé des sanctions à nouveau au pays, paralysant son économie.