Le Caucase

L’Irak dit qu’il envisage de resserrer ses liens militaires avec la Russie

Le parlement irakien a adopté une résolution non-contraignante appelant au retrait des troupes américaines

Le gouvernement irakien a dit à ses militaires de ne pas demander l’aide des forces de la coalition dirigée par les États-Unis dans les opérations contre le groupe extrémiste État islamique, ont déclaré deux hauts responsables militaires irakiens, alors qu’une crise de méfiance entravait les relations américano-irakiennes après le meurtre d’un chef de la milice irakienne aux côtés du commandant militaire iranien Qassem Soleimani.

L’Irak et la Russie ont discuté des perspectives d’approfondissement de leur coordination militaire, a déclaré jeudi dernier le ministère irakien de la Défense, au milieu d’une tension dans les relations entre Bagdad et Washington après qu’une frappe aérienne américaine a tué un haut général iranien en Irak.

La déclaration du ministère fait suite à une réunion à Bagdad entre le chef d’état-major de l’armée irakienne, le lieutenant-général Othman Al-Ghanimi, et l’ambassadeur russe Maksim Maksimov, ainsi qu’un attaché de défense nouvellement arrivé.

La réunion survient à un moment incertain de l’avenir des relations militaires entre l’Irak et les États-Unis, à la suite de la frappe de drones américains du 3 janvier qui a tué le commandant militaire le plus puissant d’Iran, le général Qassem Soleimani, et le chef de la milice irakienne Abu Mahdi al-Muhandis près de l’aéroport de Bagdad. L’attaque a incité de puissants partis chiites à appeler à une refonte de l’organisation stratégique existante entre l’Irak et la coalition dirigée par les États-Unis.

Al-Ghanimi a salué le rôle de Moscou dans la bataille contre le groupe État islamique, affirmant qu’il avait fourni « à nos forces armées des équipements et des armes avancés et efficaces qui ont joué un rôle majeur dans la résolution de nombreuses batailles », selon le communiqué du ministère.