Le Caucase

Le Kazakhstan restera la «locomotive» de l’intégration eurasienne en Europe

Le Kazakhstan et la Russie, qui font partie des fondateurs de l’UEE, continueront de rester les «locomotives» de l’intégration eurasienne, a déclaré le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev lors de la conférence de sécurité de Munich vendredi 15 février.

M. Tokayev, qui a été élu en juin dernier à la suite de la démission surprenante de son prédécesseur Nursultan Nazarbayev, a pris la parole dans un panel consacré à l’Asie centrale avec le président afghan Ashraf Ghani.

Le président Tokayev s’est concentré sur la question de l’intégration au sein de l’Union économique eurasienne (EAEU), qui comprend la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Arménie et le Kirghizistan. Le Kazakhstan est un membre-fondateur de l’UEE et les diplomates de la région reconnaissent que l’initiative est venue de M. Nazarbayev, qui a d’abord suggéré l’idée dans un discours à Moscou en 1994.

Kassym-Jomart Tokayev a toutefois insisté sur le fait que l’EAEU, dont la Russie est de loin le plus grand membre, «est un projet économique sans dimension politique». «Il s’agit d’un partenariat de nations souveraines dont l’objectif est d’améliorer les conditions environnementales pour les entreprises et les investissements et d’éliminer les obstacles au commerce à la fois au sein des pays membres et de ses partenaires extérieurs», a-t-il déclaré.

La taille du marché au sein de l’UEE est d’environ 182 millions de consommateurs, et grâce à ses membres, le Kazakhstan est en mesure d’attirer des investissements étrangers d’entreprises qui cherchent à pénétrer d’autres marchés de l’UEE, a déclaré Kassym-Jomart Tokayev. La population du Kazakhstan est de 18 millions d’habitants.

Les diplomates kazakhs ont plaidé en faveur d’un resserrement des liens entre l’UE et l’UEE. Cependant, la Commission européenne est beaucoup plus prudente, affirmant que ces relations restent un objectif à long terme, mais dépendent des «décisions politiques des membres de l’UE» et de la mise en œuvre de l’accord de paix de Minsk (pour l’est de l’Ukraine).