Les essais pour le vaccin QazCovid-in développé au niveau national ne devraient pas être terminés avant mars.
Ainsi, le Kazakhstan commencera à distribuer au public des doses du vaccin contre le coronavirus Spoutnik V mis au point par la Russie au début de l’année prochaine, devenant ainsi l’un des premiers pays au monde à se lancer dans une campagne similaire.
Le bureau du président a déclaré le 4 décembre qu’un accord avait été conclu avec le gouvernement russe pour permettre le démarrage de la production du vaccin au Kazakhstan à partir du 22 décembre.
« La première étape [de la vaccination] couvrira les groupes de population les plus à risque, notamment les médecins, les enseignants, les agents de la force publique », peut-on lire dans la déclaration.
Le Kazakhstan développe également son propre vaccin. Lors d’une réunion avec le président Kassym-Jomart Tokayev, le Premier ministre Askar Mamin a déclaré que les premier et deuxième cycles d’essais cliniques du vaccin, appelé QazCovid-in, étaient terminés et que « aucun effet secondaire n’avait été enregistré et que le vaccin avait démontré une grande efficacité ».
Une troisième phase impliquant environ 3 000 sujets volontaires commencera à partir du 25 décembre et devrait se terminer à la fin du mois de mars.
La décision de poursuivre l’adoption du Sputnik V, dont les créateurs affirment qu’il a montré une efficacité de 95 % lors des tests, met fin à une phase d’incertitude quant au vaccin que le Kazakhstan allait utiliser. Les médias d’État ont vanté les mérites de QazCovid-in, mais le calendrier des tests indique que cette solution ne sera viable que vers le milieu de l’année prochaine, au mieux.
Les vaccins fabriqués en Occident, comme ceux développés par des sociétés comme Pfizer, Moderna et AstraZeneca, ne seront probablement pas disponibles en quantités importantes au Kazakhstan, car d’autres gouvernements occidentaux cherchent à acheter la majeure partie des stocks.
Le Sputnik-V promet d’être beaucoup moins cher, à 10 dollars la dose, par rapport aux 20 dollars du produit de Pfizer et aux 15-25 dollars environ du vaccin de Moderna. Ce prix est toutefois supérieur aux 2,50 dollars promis par AstraZeneca, qui a développé son vaccin en collaboration avec l’université d’Oxford.