Le ministère russe de la défense a annoncé dimanche que ses troupes de maintien de la paix ont désamorcé 16 000 explosifs dans la région du Haut-Karabakh récemment libérée et a ajouté que plus de 130 réfugiés sont retournés dans leurs villes natales dans la région récemment.
Les explosifs ont été retirés d’une zone de plus de 400 hectares, ainsi que de 152 kilomètres d’autoroute et de 617 bâtiments, y compris des installations sociales, a déclaré le ministère. Des systèmes Uran-6 ont été utilisés pour nettoyer la zone, ce qui a permis aux soldats de la paix de travailler plus facilement dans des conditions climatiques difficiles et dans une zone montagneuse, a indiqué le ministère. Les robots de déminage Uran-6 sont des systèmes multifonctionnels produits par JSC 766 UPTK pour l’armée russe.
Selon la déclaration du ministère, citée par Spoutnik Turquie, plus de 130 réfugiés sont retournés dans leurs villes natales dans la région grâce à ces derniers efforts. Jusqu’à présent, depuis la fin du conflit en novembre 2019, plus de 47.100 réfugiés sont retournés au Haut-Karabakh, a ajouté le ministère.
Le Haut-Karabakh est situé en Azerbaïdjan, mais était sous occupation arménienne depuis la fin de la guerre séparatiste en 1994. Ce conflit a laissé la région du Haut-Karabakh, à prédominance arménienne, et les territoires environnants substantiels entre les mains de Erevan.
De violents combats ont éclaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à la fin du mois de septembre, ce qui constitue la plus grande escalade de ce conflit vieux de plusieurs décennies, faisant plus de 5 600 victimes des deux côtés. L’accord négocié par la Russie le mois dernier a mis fin aux récents combats au cours desquels l’armée azerbaïdjanaise a mis en déroute les forces arméniennes.
L’accord de cessez-le-feu stipulait qu’Erevan devait remettre certaines zones qu’elle détenait en dehors des frontières du Haut-Karabakh. Bakou a également conservé le contrôle des zones du Haut-Karabakh qu’elle avait prises pendant le conflit armé.