L’État a mis en place trois fonds « volontaires » pour les Azerbaïdjanais afin de couvrir les besoins de l’après-guerre et de nombreux rapports suggèrent que la population sera obligée de contribuer.
L’Azerbaïdjan a mis en place trois nouveaux fonds publics destinés à aider le pays à se reconstruire et à se relever après la guerre de l’année dernière. Mais des rapports généralisés faisant état de citoyens contraints de faire des dons et d’un manque de transparence sur ce qui est fait avec cet argent ont troublé de nombreux Azerbaïdjanais.
Deux de ces fonds, destinés à aider les soldats actuels et anciens, ont été annoncés le 8 décembre, environ un mois après le cessez-le-feu mettant fin à la guerre avec l’Arménie. Le troisième, destiné à la reconstruction des territoires que l’Azerbaïdjan a repris pendant cette guerre, a été introduit le 4 janvier.
Mais le déploiement des fonds a été controversé. Les médias sociaux ont fait état de nombreux cas où des Azerbaïdjanais travaillant pour des entreprises publiques ont été contraints de contribuer. Beaucoup ont publié sur Facebook que, sans leur permission, 1 % ou 0,5% de leur salaire a été saisi et transféré dans l’un des fonds, « Yashat », qui vise à aider les soldats blessés et les familles des soldats tués pendant la guerre.
Les employés de la compagnie nationale des eaux, Azersu, ont été obligés de donner 1 % de leurs salaires à Yashat, a rapporté le journal indépendant Azadliq. Les employés ont déclaré que bien qu’on leur ait dit que les dons ne sont pas strictement obligatoires, ceux qui ne s’y conforment pas sont menacés. L’agence de presse indépendante Turan a rapporté qu’elle avait parlé à deux Azerbaïdjanais qui ont été licenciés après s’être plaints que 50 % de leurs salaires avaient été déduits pour Yashat.