Seuls 36 % des réserves de pétrole brut russes récupérables peuvent être rentables sur le marché actuel, a déclaré le vice-ministre de l’énergie Pavel Sorokin dans un article du magazine Energy Policy.
Les réserves de pétrole récupérables de la Russie s’élèvent à quelque 30 milliards de tonnes ou 219,9 milliards de barils. Cela signifie que la partie rentable s’élève à environ 79,16 milliards de barils.
C’est encore beaucoup de pétrole qui peut être rentable dans les conditions actuelles du marché. Toutefois, M. Sorokin énumère un certain nombre de problèmes techniques, plutôt que purement économiques, liés à l’exploitation de ces réserves.
« Selon les données de l’inventaire des économies de développement des gisements réalisé sur instruction du gouvernement russe, seuls 36% des 30 milliards de tonnes de réserves de pétrole russe récupérables sont rentables dans l’environnement macroéconomique actuel », a écrit le fonctionnaire, cité par TASS.
Ceci est lié à une aggravation des opportunités de développement, avec « des coupures d’eau de plus en plus fréquentes, la nécessité de construire des puits coûteux de conception complexe, la faible perméabilité et le cloisonnement des réservoirs, le déplacement vers des zones marginales, et des lits de faible épaisseur, etc.
Pavel Sorokin conclut : « Il en résulte que la rentabilité réelle du forage peut différer considérablement des plans pour certains actifs et que les réserves ne seront pas confirmées ».
La Russie pompe actuellement quelque 10,19 millions de barils de brut et de condensats par jour, alors qu’elle augmente sa production suite à son dernier accord avec ses partenaires de l’OPEP+. Cependant, ses compagnies énergétiques sont désireuses de continuer à augmenter leur production, Rosneft s’opposant notamment à l’accord de l’OPEP qui a obligé le deuxième producteur mondial à réduire une grande partie de sa production pour stabiliser les prix.
L’un des plus grands projets de développement pétrolier, mené par Rosneft, est le champ de Vostok en Sibérie orientale, que Reuters a comparé au début de ce mois au développement de la zone de schiste de Bakken dans le Dakota du Nord. Selon Rosneft, Vostok possède des réserves de 44 milliards de barils de réserves récupérables.