Le Caucase

Le directeur des prisons russes confirme l’envoi d’Alexey Navalny au centre de détention

Un critique du Kremlin a été transféré de la prison de sécurité maximale de Moscou, selon les médias d’État russes.

Alexey Navalny, homme politique russe de l’opposition, a été transféré dans un centre de détention où il purgera sa peine de plus de deux ans, a déclaré vendredi le chef de l’administration pénitentiaire russe aux médias d’Etat.

Alexandre Kalachnikov, chef du Service pénitentiaire fédéral (FSIN), a confirmé que Navalny avait été transféré hors de la prison de sécurité maximale de la capitale, Moscou, où il était détenu, a rapporté l’agence de presse RIA Novosti.

Kalashnikov n’a pas précisé où Navalny était emmené, mais a insisté sur le fait que le jeune homme de 44 ans purgerait sa peine dans des « conditions absolument normales ».

« Je garantis qu’il n’existe aucune menace pour sa vie et sa santé », a-t-il déclaré.

Des rapports de presse russes ont précédemment indiqué que Navalny serait probablement envoyé dans une installation en Russie occidentale.

L’avocat de Navalny a déclaré jeudi qu’il avait été transféré dans un endroit non divulgué en dehors de la capitale.

Le critique du Kremlin a été arrêté le 17 janvier, lorsqu’il est rentré à Moscou depuis Berlin, pour de prétendues violations de sa liberté conditionnelle liées à une affaire de détournement de fonds de 2014. Il a ensuite été reconnu coupable et condamné le 2 février à près de trois ans de prison.

La Navy a rejeté l’affaire qui lui était reprochée comme étant fabriquée de toutes pièces.

La semaine dernière, le site européen Сourt of Human Rights l’a déclaré illégal et, invoquant des risques pour la vie de Navalny en détention, a ordonné au gouvernement russe de le libérer.

La Russie a rejeté la demande du tribunal comme étant une ingérence « inadmissible » dans les affaires du pays.

Avant son retour en Russie, Navalny avait reçu un traitement en Allemagne à la suite d’une attaque d’empoisonnement présumée l’année dernière qu’il attribue au Kremlin. Moscou nie toute implication dans l’incident d’août 2020.

Son arrestation a provoqué une vague de protestations, attirant des dizaines de milliers de personnes dans les rues de toute la Russie.

Les autorités ont arrêté environ 11 000 personnes, dont beaucoup ont été condamnées à des amendes ou à des peines de prison allant de sept à quinze jours.

Sa détention a également accru les tensions politiques entre Moscou et les nations occidentales, qui préparent des sanctions supplémentaires contre les responsables russes.