Le Caucase

Lukoil « heureuse » de reprendre les discussions sur les projets iraniens une fois les sanctions américaines levées

La société russe Lukoil serait « heureuse » de reprendre les discussions sur ses projets pétroliers iraniens, qui sont à un stade avancé, une fois que les sanctions américaines contre le pays du Moyen-Orient seront levées, a déclaré le PDG Vagit Alekperov le 3 juin.

Lukoil était en pourparlers avec l’Iran pour développer les champs pétroliers d’Ab Teymour et de Mansouri, mais a dû mettre ses plans en suspens fin 2018 après que les États-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire iranien et ont réimposé des sanctions sur l’industrie pétrolière du pays.

« Nous étions à un stade avancé et nous avons presque tous les documents sur le champ de Mansouri prêts », a déclaré Alekperov aux journalistes en marge du forum économique de Saint-Pétersbourg, cité par l’agence de presse Prime.

« Si les restrictions sont levées, nous serions heureux de reprendre les négociations et la mise en œuvre de ce projet », a-t-il ajouté.

Le champ pétrolifère de Mansouri, situé dans la province méridionale du Khuzestan, contient environ 3,1 milliards de barils de pétrole.

Plus tôt, le 3 juin, le ministre russe de l’énergie, Nikolay Shulginov, a rencontré son homologue iranien, Reza Ardakanian, en marge du forum pour discuter de la coopération bilatérale et des investissements conjoints, ainsi que de la situation sur le marché mondial de l’énergie.

Par ailleurs, le vice-premier ministre russe Alexander Novak a estimé que l’Iran pourrait augmenter sa production de pétrole d’environ 1,5 million de barils par jour, qui « pourrait commencer à entrer sur le marché mondial dès cet été, si l’accord nucléaire est conclu rapidement. »

Les négociateurs américains, iraniens et européens devraient se rencontrer la semaine prochaine à Vienne pour la sixième série de pourparlers indirects, dans le but de parvenir à un accord sur l’allègement des sanctions avant l’élection présidentielle iranienne du 18 juin.

Platts Analytics estime que l’allègement des sanctions américaines à l’égard de l’Iran pourrait faire entrer sur le marché environ 1,05 million de b/j de brut iranien au cours des six prochains mois, contre 2,43 millions de b/j de brut produit en avril.