La Russie et la Chine révèlent leur feuille de route pour la construction d’une base sur la Lune, qui rivalisera avec la Lunar Gateway de la NASA, bien que les deux pays admettent qu’ils ne lanceront pas d’astronautes avant au moins 2036.
La Russie et la Chine se sont engagées à travailler ensemble sur une base lunaire et une station spatiale lunaire, mais celle-ci ne sera pas prête à accueillir des astronautes avant au moins 2036, ont déclaré les deux pays.
Connue sous le nom de station internationale de recherche lunaire (ILRS), elle sera constituée d’une base lunaire de surface et d’une station en orbite lunaire, dont la construction devrait commencer en 2026.
Les deux pays ont demandé à d’autres agences internationales de les rejoindre dans ce projet, qui comprendra également des rovers et des « robots sauteurs » pour aider les éventuels habitants.
La NASA travaille avec l’Agence spatiale européenne (ESA), ainsi qu’avec le Canada et le Japon, sur le projet Lunar Gateway, une station spatiale modulaire avec équipage conçue pour fonctionner en orbite autour de la Lune et aider les astronautes à atteindre la surface lunaire à partir de 2024.
Alors que la Russie et la Chine travaillent ensemble sur la lune, les deux pays s’affronteront sur l’orbite terrestre basse, en prévoyant chacun leur propre station spatiale pour rivaliser avec la Station spatiale internationale (ISS).
Roscomos, l’agence spatiale russe, et l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) ont annoncé le calendrier du nouveau projet commun lors d’une conférence sur l’espace à Saint-Pétersbourg mercredi et sont en pourparlers avec l’ESA sur une éventuelle collaboration.
La Thaïlande, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont récemment envoyé une sonde sur Mars, envisageraient également de se joindre à l’effort lunaire.
Un mémorandum sur la recherche et le développement lunaires a été signé entre la Chine et la Russie en mars, ce qui est à l’origine de ce projet.
La première phase, qui débute cette année, consistera à explorer la lune à l’aide de sondes afin d’en déterminer la faisabilité, puis, en 2025, à choisir un site pour la base lunaire.
Ils prévoient de construire la base sur la lune entre 2026 et 2036, et les premiers astronautes s’y rendront une fois la construction terminée.
La base fournira aux scientifiques la technologie et les ressources nécessaires pour étudier la typographie, la chimie et la structure interne de la lune, affirme le groupe.
Il y aura également une station spatiale entre la Terre et la Lune pour soutenir les activités de surface et servir d’intermédiaire pour le trafic entre les deux.