La Turquie, la Russie et l’Iran se sont engagés à maintenir leur coopération en Syrie afin de vaincre de manière décisive Daesh et d’autres terroristes, selon l’agence de presse RIA qui cite une déclaration conjointe des nations à l’issue de la 16e réunion du processus d’Astana jeudi.
Les trois puissances ont participé à des pourparlers internationaux dans la ville de Nur-Sultan au Kazakhstan pour discuter du conflit syrien.
La délégation turque était représentée par le directeur général du ministère des affaires étrangères chargé de la Syrie, l’ambassadeur Selçuk Ünal, tandis que l’opposition syrienne était dirigée par Ahmet Toma. La délégation russe était conduite par l’envoyé spécial du pays en Syrie, Alexandre Lavrentiev, et celle de l’Iran par Ali Asghar Khaji, conseiller principal du ministre iranien des affaires étrangères pour les affaires politiques spéciales.
La réunion a porté sur la situation sur le terrain en Syrie, les questions socio-économiques et sanitaires-épidémiologiques, l’aide humanitaire internationale à la Syrie, les perspectives de reprise des travaux du Comité constitutionnel syrien à Genève et les mesures de confiance, notamment les échanges de prisonniers, la libération des otages et la recherche des personnes disparues.
La réunion d’Astana a été lancée par la Turquie, l’Iran et la Russie afin de réunir les parties belligérantes en Syrie pour trouver une solution permanente à la guerre qui dure depuis dix ans. Les principaux points à l’ordre du jour ont été le système constitutionnel, la transition politique, la sécurité et la réinstallation. La première réunion d’Astana s’est tenue en Turquie en janvier 2017 pour faciliter les pourparlers de paix parrainés par les Nations unies à Genève.
Une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée en décembre 2015 a approuvé à l’unanimité une feuille de route pour la paix en Syrie, approuvée à Genève le 30 juin 2012 par des représentants de l’ONU, de la Ligue arabe, de l’Union européenne, de la Turquie et des cinq membres permanents du Conseil de sécurité – États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne.
Elle appelle à un processus politique dirigé par la Syrie, qui commencerait par la mise en place d’un organe directeur transitoire, serait suivi de la rédaction d’une nouvelle constitution et se terminerait par des élections supervisées par l’ONU. La résolution précise que ces élections libres et équitables doivent répondre aux « normes internationales les plus élevées » en matière de transparence et de responsabilité, et que tous les Syriens, y compris les membres de la diaspora, doivent pouvoir y participer.