Le Caucase

La Russie envoie des bombardiers à capacité nucléaire en patrouille au-dessus du Belarus

La Russie a envoyé deux bombardiers stratégiques à capacité nucléaire en mission d’entraînement au-dessus de la Biélorussie pour la deuxième journée consécutive jeudi, montrant ainsi clairement le soutien de Moscou à son allié dans un contexte de conflit migratoire à la frontière polonaise.

Le ministère biélorusse de la Défense a déclaré que deux bombardiers stratégiques russes Tu-160 ont effectué des exercices de bombardement sur le champ de tir de Ruzany, situé en Biélorussie à environ 60 kilomètres (un peu plus de 37 miles) à l’est de la frontière avec la Pologne. Dans le cadre de cet entraînement conjoint, des avions de chasse biélorusses ont simulé une interception, a indiqué le ministère.

Ces missions ont marqué la deuxième fois en deux jours que la Russie a envoyé ses bombardiers à capacité nucléaire dans le ciel du Belarus.

Deux bombardiers russes à long rayon d’action Tu-22M3 ont effectué une patrouille similaire mercredi, et la défense aérienne biélorusse s’est exercée à les intercepter.

Le ministère biélorusse de la défense a déclaré que de tels vols de bombardiers russes seraient effectués régulièrement.

La Russie a fermement soutenu le Belarus dans le cadre d’une situation tendue cette semaine, alors que des milliers de migrants et de réfugiés, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, se sont rassemblés du côté bélarussien de la frontière avec la Pologne dans l’espoir de passer en Europe occidentale.

L’Union européenne a accusé le président autoritaire du Belarus, Alexandre Loukachenko, d’encourager les franchissements illégaux de la frontière en tant qu' »attaque hybride » pour riposter aux sanctions de l’UE contre son gouvernement pour sa répression de la dissidence interne après la réélection contestée de Loukachenko en 2020.

Le Bélarus nie ces allégations, mais a déclaré qu’il n’empêcherait plus les réfugiés et les migrants de tenter d’entrer dans l’UE.

Le ministère biélorusse de la Défense a accusé jeudi la Pologne de procéder à un renforcement militaire « sans précédent » à la frontière, affirmant que le contrôle des migrations ne justifiait pas la concentration de 15 000 soldats appuyés par des chars, des moyens de défense aérienne et d’autres armes.