L’OTAN a déclaré que la Russie avait intensifié ces derniers jours ses déploiements au Bélarus, voisin septentrional de l’Ukraine, et qu’elle devrait y envoyer 30 000 hommes pour des exercices militaires conjoints ce mois-ci.
Les exercices Russie-Biélorussie, qui se déroulent jusqu’au 20 février, ont permis à Moscou d’accroître ses forces près de l’Ukraine, à un moment où les États-Unis et la Grande-Bretagne ont averti que Moscou pourrait se préparer à la guerre.
Le ministre ukrainien de la défense a déclaré que la Russie avait actuellement massé un total de 115 000 soldats près des frontières de l’Ukraine.
La Russie nie avoir l’intention d’envahir l’Ukraine et a décrit les exercices Allied Resolve avec le Belarus comme une répétition pour repousser une agression extérieure. Elle n’a pas révélé la taille de ses forces sur place, mais affirme qu’elles se retireront après les exercices.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré : « Ces derniers jours, nous avons assisté à un mouvement important des forces militaires russes vers le Bélarus.
« Il s’agit du plus grand déploiement russe dans ce pays depuis la guerre froide, avec un effectif attendu de 30 000 soldats de combat », ainsi que des forces d’opérations spéciales Spetsnaz, des avions de combat SU-35, des systèmes de défense aérienne S-400 et des missiles Iskander à capacité nucléaire, a-t-il ajouté.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, est arrivé jeudi au Belarus pour inspecter les troupes russes et bélarussiennes et devait rencontrer le dirigeant bélarussien Alexandre Loukachenko, a indiqué l’agence de presse Interfax.
Les États-Unis et l’OTAN ont rejeté les demandes russes visant à interdire à l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN et à retirer les forces alliées et les systèmes d’armes de l’Europe de l’Est, tout en exprimant leur volonté de discuter de la maîtrise des armements et des mesures de confiance.