Le Caucase

Le président du Kazakhstan appelle à une augmentation des taxes sur l’exploitation des crypto-monnaies

Quelques semaines seulement après l’entrée en vigueur d’une taxe sur l’extraction minière, le gouvernement envisage de la quintupler.

Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev, a appelé à une augmentation de la taxe sur l’extraction de crypto-monnaies quelques semaines seulement après l’entrée en vigueur d’une nouvelle taxe sur l’industrie, ont rapporté mardi les sites d’information locaux.

Le taux actuel de 1 tenge kazakh (0,0023 $ US) par kilowatt d’électricité est négligeable, a déclaré Tokayev, chargeant le gouvernement d’augmenter la taxe dès que possible et de présenter une proposition complète de réglementation du crypto mining d’ici le 1er avril. La taxe est entrée en vigueur le 1er janvier.

Le nouveau taux pourrait atteindre 5 tenges par kWh, et les mineurs pourraient devoir payer des taxes d’importation sur leur équipement, a déclaré le premier vice-ministre des Finances, Marat Sultangaziyev, selon les médias locaux.

L’extraction de crypto-monnaies ne crée pas beaucoup d’emplois et consomme de grandes quantités d’électricité, et certains mineurs paient moins pour l’électricité que le public, a déclaré le président lors d’une réunion du gouvernement aujourd’hui. Ils ne sont pas non plus taxés sur les équipements importés.

Les mineurs de crypto-monnaies ont afflué au Kazakhstan après que la Chine a pris des mesures sévères à l’encontre de ce secteur en 2021. Le pays d’Asie centrale avait autrefois un excédent d’électricité, mais depuis cet afflux, le réseau national a du mal à répondre à la demande.

L’opérateur du réseau national a coupé l’alimentation de toutes les mines le 21 janvier. Cette mesure était censée durer jusqu’à la fin du mois de janvier, mais les mineurs ont déclaré à des médias que l’électricité n’avait pas encore été rétablie.

Le gouvernement tente également d’éradiquer le « gray mining », c’est-à-dire les opérations qui ne sont pas correctement enregistrées et autorisées.

Le président a chargé l’Agence de surveillance financière d’identifier toutes les entreprises minières et de vérifier leurs dossiers fiscaux et douaniers avant le 19 mars.