Les dirigeants arménien et azerbaïdjanais ordonnent à leurs ministres des Affaires étrangères de commencer à préparer un futur traité de paix.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se préparent à des pourparlers de paix, ont déclaré jeudi leurs responsables, après une récente flambée de violence dans la région contestée du Haut-Karabakh.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev se sont rencontrés mercredi à Bruxelles pour de rares discussions sous la médiation du président du Conseil européen Charles Michel.
Flambée de violence
Cette rencontre a eu lieu après une flambée de violence dans le Haut-Karabakh, le 25 mars, qui aurait vu l’Azerbaïdjan s’emparer d’un village stratégique dans la zone placée sous la responsabilité des forces russes de maintien de la paix, tuant trois soldats séparatistes arméniens.
Au cours de la rencontre, les deux dirigeants ont « ordonné aux ministres des affaires étrangères de commencer les travaux préparatoires aux pourparlers de paix entre les deux pays », a indiqué le ministère des affaires étrangères à Erevan dans un communiqué.
« Un accord a été conclu lors de la rencontre (…) pour mettre en place une commission bilatérale sur les questions de délimitation de la frontière arméno-azerbaïdjanaise, qui sera chargée d’assurer la sécurité et la stabilité le long de la frontière », a précisé le ministère.
Le ministère azerbaïdjanais des affaires étrangères a également déclaré que des travaux étaient en cours pour entamer des pourparlers de paix, ajoutant que le futur traité de paix serait fondé « sur les principes de base proposés précédemment par l’Azerbaïdjan ».
L’Union européenne a déclaré que M. Michel « a pris note de la volonté exprimée tant par le président Aliyev que par le Premier ministre Pashinyan de progresser rapidement vers un accord de paix entre leurs pays ».
« À cette fin, il a été convenu de charger les ministres des affaires étrangères de travailler à la préparation d’un futur traité de paix, qui traiterait de toutes les questions nécessaires », a-t-elle indiqué dans un communiqué.