Entre rationnement alimentaire dans les supermarchés, grève des routiers pour le prix de l’essence et inflation galopante en Espagne, le ministre de l’Économie a déclaré à FRANCE 24 qu’il est « essentiel » que Madrid soit autorisé à prendre des mesures pour faire baisser les prix de l’électricité.
Stopper la hausse des prix
« Nous travaillons avec la Commission pour avoir l’autorisation de découpler notre marché de l’énergie et ainsi stopper cette hausse des prix […] Cela n’a pas de sens que les citoyens espagnols et portugais ne bénéficient pas du fait que nous avons par exemple au moins 50 % de notre production provenant des énergies renouvelables. Il s’agit d’une énergie propre et très bon marché et nos citoyens devraient bénéficier de ces prix bas », explique la ministre Nadia Calviño.
Par ailleurs, la semaine où la Commission européenne a déclaré qu’il y avait trop de réfugiés ukrainiens en Pologne et que certains d’entre eux devaient chercher à résider temporairement dans d’autres États membres de l’UE, la ministre a déclaré que l’Espagne était « disposée à soutenir les pays les plus proches de la frontière ukrainienne et en mesure de le faire » et qu’après avoir déjà accueilli près de 30 000 réfugiés, « nous espérons atteindre rapidement les 70 000 ».
Et alors que le ministre allemand de l’économie déclare que le dernier train de sanctions contre le régime de Vladimir Poutine ne devrait pas être le dernier, Mme. Calviño affirme qu’il est également important de s’assurer que les sanctions existantes sont efficaces. « Nous les avons renforcées semaine après semaine, en comblant les lacunes, en veillant à ce qu’elles aient bien l’impact souhaité dans le sens où elles obligent Poutine à mettre fin à ses attaques le plus rapidement possible. »
Enfin, suite à un pivot de politique étrangère de Madrid sur le statut du territoire contesté du Sahara occidental – qui a poussé l’Algérie à rappeler son ambassadeur – le ministre affirme que « nos relations avec l’Algérie sont aussi bonnes qu’elles peuvent l’être » et que « nous entrons dans une nouvelle phase de relations avec le Maroc, marquée par un dialogue accru et une coopération étroite ».