Le Caucase

Marine Le Pen soutient la réconciliation OTAN-Russie et la réduction du rôle de la France dans l’Alliance

Refusant une « conformité grégaire » avec l’administration Biden, Marine Le Pen, candidate d’extrême droite à la présidence française, a déclaré mercredi que la France quitterait le commandement militaire intégré de l’OTAN si elle était élue et qu’elle chercherait pour l’alliance « un rapprochement stratégique » avec la Russie.

Alors que la guerre de la Russie en Ukraine fait rage, Mme Le Pen a effectivement signalé que son élection mettrait fin ou du moins perturberait l’alliance unie du président Biden face au président russe Vladimir V. Poutine, et créerait peut-être une brèche en Europe occidentale que M. Poutine pourrait exploiter.

Dénigrant le multilatéralisme, fustigeant l’Allemagne, critiquant l’Union européenne, reléguant les questions climatiques au second plan, attaquant les « mondialistes » et maintenant un quasi-silence sur l’assaut brutal de la Russie en Ukraine, Mme Le Pen a donné un avant-goût d’une vision du monde qui rappelait à la fois la présidence Trump et semblait menacer directement les tentatives de l’OTAN d’armer l’Ukraine et de vaincre la Russie.

France : à droite toute ?

Un virage à l’extrême droite de la France, puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, réalignerait le monde, avec des conséquences imprévisibles et perturbatrices.

Lors d’une conférence de presse de 75 minutes consacrée aux relations internationales et apparemment conçue pour renforcer ses références sur la scène mondiale, Mme Le Pen a déclaré que la France resterait dans l’OTAN et respecterait son article 5, qui stipule qu’une attaque contre un membre de l’alliance est une attaque contre tous.

Mais, a-t-elle ajouté, « je ne placerais nos troupes ni sous un commandement intégré de l’OTAN ni sous un commandement européen. »