Le Caucase

L’Occident met en garde contre les cyberattaques russes et s’inquiète de la rhétorique nucléaire de Poutine

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Des groupes de cybercriminels se sont publiquement engagés à soutenir la Russie, les responsables occidentaux s’inquiètent du recours de Poutine aux menaces nucléaires et la bataille pour Marioupol en Ukraine se poursuit.

Les États-Unis et quatre de leurs plus proches alliés ont averti que des « renseignements en constante évolution » montrent que la Russie envisage de lancer des cyberattaques contre les pays soutenant l’Ukraine, alors que la frustration du Kremlin grandit face à son incapacité à obtenir des gains militaires.

Vladimir Poutine a profité du lancement mercredi d’un nouveau et puissant missile balistique intercontinental (ICBM) Sarmat, capable de transporter dix ogives ou plus, pour proférer des menaces nucléaires contre les pays occidentaux.

Le Sarmat est en développement depuis longtemps et les vols d’essai devaient initialement commencer en 2017. Le Pentagone a confirmé que les États-Unis avaient été avertis de l’essai et n’étaient pas alarmés. Les responsables occidentaux sont davantage préoccupés par l’importance croissante que Moscou accorde à son arsenal nucléaire, alors que ses forces conventionnelles ont vacillé en Ukraine.

L’accès de l’Ukraine aux armes pourrait déterminer le sort de l’offensive de Donbass

L’armée ukrainienne a continué à opposer une résistance dans la ville assiégée et dévastée de Marioupol, mais l’allié tchétchène de Poutine, Ramzan Kadyrov, a prédit que la dernière résistance des défenseurs du port à l’aciérie Azovstal tomberait jeudi.

Le Kremlin a proféré des menaces répétées à l’encontre des nombreux pays qui ont fourni des armes modernes à l’armée ukrainienne, et les membres du réseau de partage de renseignements « Five Eyes » (États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) ont prédit que Moscou pourrait également collaborer avec des groupes de cybercriminels pour lancer des attaques contre des gouvernements, des institutions et des entreprises.

« L’évolution des renseignements indique que le gouvernement russe explore des options pour des cyberattaques potentielles », ont-ils déclaré dans une alerte officielle aux cybermenaces mercredi, notant que « certains groupes cybercriminels ont récemment promis publiquement leur soutien au gouvernement russe ».